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Comment reconnaître la dysthymie DR Flair Canva

Tristesse, fatigue prolongée : et si vous souffriez de dysthymie?

Kathleen Wuyard

Vous n’avez ni le moral, ni l’énergie (ou la volonté) de vous tirer du lit, et ça fait (très) longtemps que ça dure. Et si vous souffriez de dysthymie?

Dysthy-quoi? “La personne souffrant de dysthymie est dans un état de mauvaise humeur chronique persistant” expliquent les professionnels de la santé mentale rassemblés sur la plateforme Psychologue.net. Qui précisent que “la dépression majeure comme la dysthymie sont des troubles de l’humeur, et les symptômes peuvent sembler identiques lorsque les deux sont présents, mais il y a des différences entre eux que nous devons prendre en compte lorsque nous traitons chacun de ces troubles”. La différence principale?

Dans le cas de la dysthymie, la vie de la personne n’est pas aussi gravement affectée que dans le cas de la personne souffrant de dépression majeure, car la tristesse n’est pas aussi intense, c’est plus un état de désespoir qui prédomine et se maintient dans le temps. La dysthymie est un processus chronique, toujours présent tout au long de la vie de la personne et si les symptômes sont absents, cette situation ne dure pas plus de deux mois d’affilée”.

Les symptômes en question?

  • Faible appétit ou suralimentation ;
  • Insomnie ou hypersomnie ;
  • Faible énergie ou fatigue ;
  • Faible estime de soi ;
  • Manque de concentration ou difficulté à prendre des décisions ;
  • Sentiments de désespoir.

Et l’équipe de Psychologue.net de préciser que pour qu’un diagnostic de dysthymie puisse éventuellement être posé, il faut la présence de deux ou plus des symptômes susmentionnés, couplés à un état d’humeur déprimé pendant la majeure partie de la journée depuis au moins deux ans.

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Une description dans laquelle vous vous reconnaissez? Mais si cette tristesse est, par définition, chronique, comment faire pour y remédier?

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La dysthymie, une tristesse qui ne discrimine pas entre les races

Les médecins de la plateforme de téléconsultation Qare préconisent “la prise de médicaments antidépresseurs et anxiolytiques associée à des séances de psychothérapies. La thérapie cognitivo-comportementale (ou TCC) est généralement recommandée. D’autres pratiques comme l’hypnose médicale ou des séances d’exercice physique régulières peuvent également donner de bons résultats”. Et d’assurer que “de nombreux témoignages prouvent qu’avec le bon accompagnement et un traitement adapté, il est possible de sortir de la dysthymie et d’apprécier pleinement la vie”. Et d’égrener également différents facteurs de risque pouvant pousser au développement de ce trouble. En l’occurence:

  • Des antécédents familiaux de dysthymie ou de dépression ;
  • Des déséquilibres hormonaux ;
  • Un événement vécu comme un traumatisme ;
  • Un état de stress chronique ;
  • Un épuisement émotionnel ou professionnel.

“Afin d’éviter que la dysthymie ne s’installe, il est conseillé de mettre en place des pratiques contribuant au bien-être. Cela peut passer par une alimentation saine, du yoga, la méditation ou des escapades régulières dans la nature par exemple. De manière générale, une bonne hygiène de vie et des activités qui nous font nous sentir bien contribuent positivement à notre santé physique et mentale” préconisent encore les médecins de Qare.

De façon générale, il est maintenant démontré que le maintien de certaines “règles” d’hygiène de vie est un élément majeur pour empêcher l’installation d’une symptomatologie dépressive de type dysthymique. Parmi ces éléments, il y a la pratique d’une activité sportive et intellectuelle régulière, l’entretien de sa vie sociale, le respect de son temps de sommeil, une alimentation équilibrée, et l’éviction des substances toxiques, en particulier l’alcool. Plus récemment, il a été montré que la pratique régulière de la méditation pleine conscience permettait de mieux stabiliser son humeur. Les bienfaits de la méditation sont majeurs et clairement démontrés, sa pratique devrait faire partie de notre quotidien” conseille pour sa part le psychiatre parisien Jean-Yves Rotgé, interviewé sur le sujet par nos confrères de “Santé Magazine”.

Et si ces symptômes ne vous affectent pas vous mais un·e de vos proches? Il s’agit de ne pas laisser la situation trainer, pour éviter qu’elle ne s’aggrave. Les professionnels de la santé mentale rappellent l’importance de ne pas culpabiliser votre proche en mode “mais enfin, tu as tout pour toi” car cela détériorerait la situation. Au-delà de l’importance de conseiller, délicatement, à votre proche d’en parler à un·e professionnel·le, le mieux que vous puissiez faire est de lui offrir une oreille attentive et de lui montrer par le biais de petites attentions que vous êtes là pour lui ou elle. Qu’il s’agisse d’un humain... Ou de votre animal de compagnie chéri.

En effet, le chien peut aussi être atteint de dysthymie unipolaire ou bipolaire. Dans ce cas, “seul un traitement médicamenteux sur le long terme peut permettre une stabilisation de l’humeur du chien” met en garde la plateforme de conseils vétérinaires Catedog. Qui précise que le trouble peut aussi toucher les chats, chez lesquels il se marque par une alternance entre phases d’hyperactivité et phases dans lesquelles “le chat explore beaucoup moins, reste prostré ou indifférent et mange nettement moins”. Si vous soupçonnez que cela concerne votre boule de poils préférée, n’hésitez pas à l’amener chez le vétérinaire : ce serait bête de négliger la santé mentale de votre animal.

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