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© Getty Images

DANS MON PORTEFEUILLE: ““Je finis souvent de travailler vers 23h””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom: Sara
  • Âge: 33 ans
  • Situation: En couple et a un fils de 6 ans
  • Études: Bachelier en enseignement primaire
  • Emploi: Institutrice primaire
  • Salaire net: ± 2.500 euros
  • Revenus du partenaire: ± 2.400 euros
  • Extra: ± 118 euros d’allocations familiales
  • Revenus du ménage: ± 5.018 ​​​​​​​€
  • Frais fixes: 1.470 ​​​​​​​euros par mois
  • Épargne: 10.000 ​​​​​​​euros
Mon homme et moi épargnons chacun de notre côté. J’essaye personnellement de mettre 500 euros par mois sur mon compte épargne.

Sara « Je travaille comme institutrice dans une école primaire depuis dix ans. J’ai eu la chance de commencer à temps plein le 1er septembre de l’année où j’ai obtenu mon diplôme et d’être nommée trois ans plus tard. Un emploi de prof implique bien plus que de juste donner cours. Je dois aussi créer des feuilles de travail et les copier, définir mon agenda et hebdomadairement celui des élèves, planifier les voyages, rechercher les informations nécessaires. Sans parler de suivre l’évolution du budget de classe, de ­participer à différents groupes de travail et les développer, ainsi que les améliorer davantage, effectuer des observations, enregistrer les ­résultats, répondre aux e-mails des parents et collègues… Et je pourrais continuer ainsi ­encore longtemps.

Moins de respect

Être enseignante est un job assez dur si on tient à bien le faire. Pendant les cours, j’adore être institutrice, mais dès que je rentre à la maison, je me sens vidée de toute énergie. Lorsque j’ai commencé ce métier, je devais juste m’occuper de préparer mes leçons pour le jour suivant. Mais ces dernières années, la charge de travail a considérablement ­augmenté. Il y a beaucoup plus de disparités entre les niveaux des élèves, ce qui amène à devoir personnaliser leur encadrement. Cela se traduit, par exemple, par la création de plusieurs feuilles d’exercices. Sans parler de l’aspect administratif – énumérer qui fait quoi, comment et pourquoi – qui semble interminable. La mentalité des parents et de la société a aussi changé. On constate qu’il y a beaucoup moins de respect pour les professeurs.

Une course contre la montre

Chacune de mes soirées ressemble à une course contre la montre: rentrer à la maison après une journée bien remplie, gérer les devoirs avec mon fils, cuisiner, préparer mon enfant à aller au lit et puis reprendre le boulot pour l’école. Je finis généralement tout ce que je dois faire vers 22h ou 23h et mes week-ends sont dédiés en bonne partie au travail scolaire. Mais cette année, j’ai décidé de consacrer plus de temps à la passion de mon fils. L’an passé, je n’ai pas assisté à tous ses matchs, mais cette fois, je compte bien n’en manquer aucun. Je ne veux pas que plus tard, il ait le sentiment que sa maman n’était pas assez présente pour lui durant son enfance. Je travaille pour vivre, mais je mentirais si je disais que mon emploi ne prend pas le dessus sur mon existence. ­Heureusement, cela me rapporte la somme de 2.500 euros par mois. L’argent ne fait pas tout, mais je suis très satisfaite de mon salaire. 

Chacun pour soi

Mon compagnon et moi gagnons 5.000 euros de revenus combinés, dont 1.100 euros servent à rembourser notre prêt. Chaque mois, nous versons un acompte de 90 euros pour le gaz et l’électricité et ajoutons 288 euros de plus à cette somme chaque trimestre. ­Heureusement, nous possédons des panneaux solaires et ­récupérons ainsi un peu d’argent tous les ans. Nous payons aussi 64,45 euros trimestriellement pour l’eau. Notre fils doit ­rester à la garderie trois jours par semaine avant et après l’école, ce qui engendre un coût ­variant entre 50 et 70 euros. Nos abonnements de téléphonie ­mobile, Internet et TV nous ­reviennent à 167,94 euros par mois. À cela s’ajoute entre 500 et 800 euros mensuels de frais de courses. Nous épargnons chacun de notre ­côté, pour nos besoins personnels. Nous n’avons aucune idée de combien l’autre verse, mais personnellement, j’essaye de mettre 500 euros par mois sur mon compte épargne. ­J’applique ce principe pour être sûre de ­pouvoir payer de grosses ­dépenses au besoin, et aussi parce que j’ai la certitude que 2.000 euros suffisent pour vivre au quotidien. »

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