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DANS MON PORTEFEUILLE: ““J’adore le luxe, mais je dois me fixer des limites””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom Catherine
  • Âge 29 ans
  • Situation habite avec son compagnon
  • Études assistante de gestion médicale
  • Emploi secrétaire médicale en hôpital
  • Salaire net ± 2315 €
  • Avantages extra-légaux 4 € par jour de chèque repas, assurance hospitalisation et bonus pension
  • Revenu du partenaire ± 2280 €
  • ​Extras ± 200 € grâce à un flexi-job dans une boulangerie
  • Revenus du ménage ± 4795 €
  • Frais fixes 1100 € par mois
  • Épargne 48.600 €
Il m’arrive de penser que je suis capable de bien plus que ce que mon poste actuel peut m’offrir.

Cath « Je travaille comme secrétaire médicale depuis plus de 5 ans. Cela implique, pour moi comme pour mes collègues, d’être le bras droit des médecins et l’interlocutrice des patients concernant toutes sortes de demandes et questions. Mais pour aller droit au but, depuis la crise sanitaire, tout le monde est beaucoup plus à cran et ose nettement plus se plaindre. Et il est parfois très difficile de calmer les gens et de leur faire comprendre que nous ne sommes que des messagers et ne pouvons pas modifier les temps d’attente. Malheureusement, nous ne pouvons compter que sur très peu de compréhension, comme si les patients pensaient que nous avions des pouvoirs magiques. Heureusement, la diversité des missions, rend notre métier très varié.

Bonne ambiance de travail

On me demande parfois si je souhaite faire ce job toute ma vie. Il m’arrive de penser que je suis capable de bien plus que ce que mon poste actuel peut m’offrir, mais la bonne ambiance au sein de l’équipe m’amène à ne pas vouloir le quitter de sitôt. Lorsque les journées sont trop tranquilles, l’ennui me joue parfois des tours. Mes collègues ont moins de difficultés à accepter ces phases de calme, mais de mon côté je suis comme une pile électrique, sans cesse en mouvement. Par le passé, je voulais m’occuper de personnes handicapées. Dans un sens, j’en rêve encore et je sens que cela m’apporterait beaucoup de satisfaction, mais je considère l’idée d’un retour aux études, comme un obstacle. Si je pouvais recommencer mon parcours, je le ferais, mais la vie ne possède pas de bouton reset. Alors je tire le meilleur parti de ma situation actuelle.

L’amour du luxe

Je combine mon boulot avec un flexi-job dans une boulangerie et cela me rapporte en moyenne 200 € par mois supplémentaires. En tant que secrétaire médicale, mon salaire net s’élève à 2315 €. J’estime cette somme correcte, d’autant que je n’ai pas un métier exigeant physiquement. Je serais bien sûr partante pour gagner plus, mais alors je dépenserais encore plus. J’adore les articles de luxe et j’aime être la première à me procurer les nouveautés qui arrivent en magasin. Mais je dois fixer des limites, car j’ai aussi des frais. Je dois notamment encore payer 350 € par mois pour ma voiture, durant un an. À l’époque où je l’ai achetée, je me suis dit que mieux valait investir dans un modèle neuf maintenant que lorsque j’aurais des enfants et le prêt d’une maison à rembourser. J’en suis toujours satisfaite, même si cet investissement pèse lourdement sur mon budget. Je dois faire le plein 2 à 3 fois par mois et cela me coûte 60 € à chaque fois. Je pourrais économiser en me rendant au travail à vélo, mais je ne suis pas très sportive.

Si seulement j’avais...

Mon petit ami et moi ne sommes pas encore propriétaires, mais nous louons un appartement pour 800 € par mois. Nous payons aussi un acompte mensuel de 65 € pour le gaz et l’électricité. Notre abonnement internet/télé/GSM nous coûte 85 € par mois. J’estime donc que ma part de frais fixes est de 1100 €. J’essaye d’économiser chaque mois entre 800 et 1000 € et lorsque je n’y parviens pas, c’est la faute à mon côté dépensier. Avant, avoir un compte épargne bien rempli n’avait pas grande importance pour moi, mais cela a changé lorsque nous avons commencé à chercher un bien à acheter. Alors que nous étions assis face au banquier, afin de connaître nos possibilités d’emprunt, je ne pouvais m’empêcher de me dire: si seulement j’avais plus économisé. Si j’avais moins flambé pour des futilités. Mais, vu mon âge, je me dis qu’au fond, je ne m’en sors pas si mal. Et je dois beaucoup à mes parents. Je n’ai pas eu à payer un centime pendant que je vivais avec eux et j’ai ainsi pu me constituer un joli pécule sur mon compte épargne. Il est très difficile pour ceux et celles qui n’ont pas ce luxe, d’arriver à mettre de l’argent de côté. »

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