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© Mizuno K via Pexels

DANS MON PORTEFEUILLE: ““Profiter ou épargner, c’est dur de trouver un équilibre””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom Sophie
  • Âge 32 ans
  • Situation mariée et a 2 enfants de 2 et 7 ans.
  • Études bachelier d’institutrice primaire
  • Job enseignante en primaire
  • Salaire net ± 2156,81 euros (en 4/5e temps)
  • Revenus du partenaire ± 2485,37 euros
  • Avantages extra-légaux ± 400 euros grâce à l’indemnité vélo et à l’encadrement des après-midi à l’école
  • Revenus du ménage ± 5042,18 euros
  • Frais fixes 2100 euros par mois
  • Épargne 12.000 euros
La différence de salaire avec un·e prof débutant·e n’est pas si grande. Ma sœur vient de commencer et elle gagne en temps plein comme moi en 4/5ème.

Sophie « Je suis institutrice primaire depuis 10 ans et je m’occupe de 24 enfants. Mon approche pour chaque année scolaire? Tenter de faire en sorte que tous les enfants puissent passer dans la classe d’au-dessus. Mais être institutrice, c’est bien plus que leur apprendre des choses et prendre soin d’eux. Il faut aussi organiser les réunions de parents, les soirées d’information, encadrer les excursions et les séjours en classe verte, sans parler des réunions et des groupes de travail, des journées pédagogiques et autres formations complémentaires… Tout cela fait partie du job. J’apprécie beaucoup mon métier et je ne me vois pas en faire d’autre, mais la pénurie d’enseignants se fait sentir et nous met encore plus la pression. Parmi les avantages du poste, les jours de vacances et la nomination sont clairement en tête. L’inconvénient par contre est que je n’ai que 4 jours de congés sociaux, vite épuisés avec 2 enfants en bas-âge, souvent malades.

Se vider la tête à vélo

Enseignante est aussi un job très administratif, sans avantages sociaux et dont les vacances tombent forcément en haute saison, ce qui n’est pas un atout pour le porte-monnaie. Mais chaque métier a ses mauvais côtés. Même si j’ai le sentiment d’être née pour faire ça, je trouve malgré tout difficile de travailler toute la journée avec autant d’enfants, puis de retrouver les miens à la maison. À la fin d’une journée, je suis souvent à bout. C’est pourquoi je me rends désormais à l’école à vélo. Cela me permet de me vider la tête en chemin. Mais trouver un équilibre reste compliqué. Pourtant mes enfants méritent au moins autant de patience et d’énergie que mes élèves, même si les leur offrir n’est pas évident. Ils rentrent fatigués et ensuite, on est partis pour le rush des devoirs... 

De nombreux frais de travaux

Je travaille en 4/5e, pour un salaire de 2156,81 euros par mois. C’est pas mal, mais cela pourrait être mieux. D’autant que la différence de salaire avec un·e prof débutant·e n’est pas si grande. Ma sœur vient de commencer et elle gagne autant en temps plein que moi en 4/5e. Mon mari s’en sort aussi plutôt bien avec ses 2485,37 euros. Notre revenu familial est donc de 5042,18 euros. Nous payons 1559,60 euros de prêt immobilier. Nous avons acheté une maison avec un score énergétique EPC F. Nous avions l’intention de réaliser les rénovations petit à petit, mais en raison d’obstacles imprévus, tout s’est précipité. Les économies que nous avions obtenues suite à la vente de notre ancienne maison ont donc été en grande partie englouties par les travaux. Notre prêt immobilier représente la plus grosse part de notre budget. En comptant toutes les autres dépenses mensuelles, nous en arrivons à une somme de 2100 euros nécessaires pour faire fonctionner notre ménage. 

Épargner ou bien vivre

Les courses nous reviennent à 700 euros par mois. Et aujourd’hui, on peut payer 180 euros à la caisse, sans pour autant ressortir avec un panier plein. Ces augmentations de prix sont absurdes. Je fais habituellement mes achats chez Colruyt, car leurs tarifs sont plus concurrentiels que ceux des autres magasins du coin. J’essaye d’économiser là où je peux, mais je préfère ne pas limiter le budget nourriture. Mon mari et moi tentons d’épargner. Nous mettons un peu de côté chaque mois, mais il est difficile de trouver un équilibre entre économiser et vivre l’instant présent. Je trouve qu’il est important d’avoir une certaine sécurité, mais encore plus de profiter pleinement. ​​​​​​​»

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