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© KABUL, AFGHANISTAN -- AUGUST 17, 2021: (Editors note: Image contains graphic content) A man carries a bloodied child, as a woman lays wounded on the street after Taliban fighters use guns fire, whips, sticks and sharp objects to maintain crowd control over thousands of Afghans who continue to wait outside the Kabul Airport for a way out, on airport road in Kabul, Afghanistan, Tuesday, Aug. 17, 2021. At least half dozen were wounded, within the hour of violent escalation, including a woman and her child. (MARCUS YAM / LOS ANGELES TIMES)

Dons, soutien aux réfugiés... Comment aider concrètement les Afghans

Kathleen Wuyard

Alors que les dernières troupes alliées quittent le pays et que les Talibans ont déclaré en avoir repris le contrôle, les Afghans sont pris au piège et les images de leur détresse ainsi que de leurs tentatives désespérées de fuir sont insoutenables.


Plusieurs d’entre eux ont ainsi perdu la vie à l’aéroport de Kaboul, alors qu’ils tentaient par tous les moyens de quitter l’Afghanistan, peu disposés à attendre de voir si les Talibans tiendraient leur promesse de ne pas se venger de ceux qui ont aidé les alliés – et on les comprend. Alors que certains pays, comme la Grande-Bretagne, ont fait la promesse d’accueillir plusieurs dizaines de milliers de réfugiés et que chez nous, Sophie Wilmès a annoncé que des avions de la Défense avaient été affrétés pour rapatrier des Afghans en Belgique, tous les habitants du pays ne pourront pas être évacués. Tous ne le veulent pas forcément, d’ailleurs, mais entre ceux qui choisissent de rester et d’affronter l’inconnu effrayant qui les attend et ceux qui veulent à tout prix partir mais n’en ont pas forcément les moyens, la solidarité s’organise.

Ou tente de s’organiser, du moins: face aux images d’horreur diffusées en boucle depuis la chute de Kaboul, nombreux sont celles et ceux qui ont envie de “faire quelque chose”. Mais que faire, à plus de 7.000 kilomètres de distance? On a rassemblé quelques pistes concrètes pour aider les Afghans.

Lire aussi: Avec le retrait des troupes de l’OTAN, les Afghanes ont perdu la guerre

En faisant un don à une organisation

  • Le Comité International de la Croix-Rouge a lancé un appel aux dons pour soutenir les hôpitaux submergés par l’afflux de patients et assurer les besoins humanitaires de la population. Pour faire un don, c’est ici.
  • Comme (trop) souvent en cas d’instabilité dans un pays, femmes et enfants sont en première ligne: selon le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, ils constitueraient 80% des 250.000 Afghans qui ont fui le pays depuis mai dernier. Sur place, l’association NEGAR soutient depuis plus de 25 ans les femmes d’Afghanistan, et vous pouvez la soutenir financièrement ici. Autre association dont le but premier est de soutenir les Afghanes, Afghanistan Libre, fondée par une proche du Commandant Massoud, et ayant pour mission d’autonomiser les femmes du pays. Pour faire un don, c’est ici.
  • Présente dans cinq provinces afghanes où elle apporte des soins gratuits à la population, Médecins Sans Frontière fait également un appel aux dons, auquel vous pouvez répondre ici.
  • Assurant sur place services de vaccination mais aussi apprentissage pour les jeunes Afghans, l’UNICEF dénonce l’urgence de la situation et en appelle à la solidarité pour soutenir son engagement en Afghanistan. Vous pouvez faire un don ici.
  • Parlant d’un besoin d'”aide vitale” pour se “préparer au pire”, le Haut Commissariat aux Réfugiés recueille les dons ici.
  • Entre autres missions, l’ONG Hand to Hand Sadaqah Group apporte un soutien matériel aux Afghans qui ont dû quitter leur foyer, les dons finançant notamment l’envoi de vêtements et de colis de nourriture et pouvant être réalisés ici.
  • Dédiée à la promotion et à la protection des droits et libertés des femmes et filles afghanes, l’association Women to Afghan Women peut être soutenue financièrement ici.
  • Des vétérans canadiens ont lancé un fonds d’urgence pour soutenir les interprètes et fixeurs qui les ont aidé sur place au péril de leur vie, en attendant que ces derniers puissent être relocalisés en sûreté dans un autre pays. Les dons sont rassemblés ici.
  • L’organisation International Media Support appelle aux dons pour soutenir les journalistes locaux et leur permettre de trouver refuge dans des lieux sûrs. Vous pouvez les soutenir ici.

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En soutenant les réfugiés


En 2016, la FEF dénonçait le fait qu’en Belgique, 44% des demandeurs d’asile en provenance d’Afghanistan se voient refuser l’attribution d’un titre de séjour alors que “nombreux sont les demandeurs d’asile qui ont besoin de protection (...) De nombreux Afghans se trouvent donc dans une situation où ils n’ont pas de droit de séjour mais ne peuvent pas rentrer chez eux”. Une situation amenée à empirer avec le retour des Talibans au pouvoir? Alors que les Pays-Bas et l’Allemagne ont bloqué les expulsions de réfugiés vers l’Afghanistan au regard de la dangereuse instabilité du pays, la Belgique a hésité et annoncer les poursuivre avant de finalement les suspendre. En attendant une prise de position politique plus engagée, sur le terrain, on s’engage déjà.

  • Notamment, en apportant un soutien financier ou logistique à l’association liégeoise Live In Color, initiative citoyenne visant à l’intégration et l’éducation mais aussi l’élan citoyen et la solidarité. Notamment, en mettant en place des systèmes de parrainage de réfugiés, pour leur permettre de se familiariser avec la langue mais aussi les us et coutumes belges. Pour devenir volontaire, c’est par ici.
  • Autre ville, autre mouvement citoyen, à Bruxelles, BXLRefugees mobilise et fédère les énergies citoyennes pour “offrir une réponse humaine et de qualité” aux personnes en situation de migration. Dons matériels et financiers plus que bienvenus par ici.
  • Alors que la presse évoque une “nouvelle crise migratoire” (sic) en Belgique, il est possible d’apporter une réponse constructive à l’afflux de réfugiés prévus en rejoignant les rangs de SINGA, qui met en contact des Bruxellois ayant une chambre ou plus de libre dans leur logement et des primo-arrivants qui ont besoin de se loger d’urgence. Plus d’infos ici.

En appelant le gouvernement à être solidaire


Si vous faites partie de celles et ceux qui veulent voir la Belgique s’engager et suivre l’exemple britannique, par exemple, rien n’empêche d’en appeler directement aux personnes en charge de prendre ce type de décisions. Par exemple, en contactant le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi, à l’adresse info.mahdi@mahdi.fed.be, ou la Ministre des Affaires Etrangères, Sophie Wilmès, joignable à l’adresse sophie.wilmes@diplobel.fed.be , voire même directement notre Premier Ministre Alexander De Croo, via contact@premier.be. Futile? Peut-être, mais face à la déferlante annoncée en Afghanistan, à la rédaction de Flair, on choisit de croire que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières.

En couverture: chaos et désolation à l’aéroport de Kaboul après la chute de la ville aux mains des Talibans / Marcus Yam pour Getty Images. 

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