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© Getty Images

DANS MON PORTEFEUILLE : ““Je déteste mon boulot »

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom : Paula
  • Age : 25 ans
  • Situation : célibataire, vit toujours chez ses parents.
  • Études : bachelier en décoration d’intérieur
  • Emploi : spécialiste en éclairage
  • Salaire net : ± 1700 euros
  • Extras : a deux flexi-jobs lui apportant un supplément de salaire de ± 450 euros par mois
  • Revenus du ménage : ± 2150 euros
  • Frais fixes : 4800 euros par mois
  • Épargne : 0 euros
Je n’ai aucun apport personnel et louer une maison ou même un appartement, n’est pas une option pour moi. Lorsque mes amis parlent de leurs projets d’avenir et utilisent leur compte épargne pour les réaliser, j’ai toujours un coup au cœur.

Paula : « Je travaille comme consultante en éclairage depuis quelques mois maintenant. Mon emploi consiste à établir des devis 80% du temps, notamment pour les électriciens souhaitant commander certaines lampes, luminaires ou logiciels. Les 20% restants, je me concentre sur les études de lumière. Cela signifie tenter de savoir s’il y a suffisamment de lumière dans certaines pièces ou si d’autres éclairages devraient être fournis et si oui, quelle serait la meilleure option. Mais en toute honnêteté, je ne tire aucune satisfaction de mon job. J’ai accepté ce poste uniquement parce que j’étais chez moi, sans travail depuis un mois et que je souhaitais à nouveau avoir quelque chose à faire. C’était la seule option qui se présentait. De plus, mon employeur avait rédigé une description de poste bien plus attractive que ne l’est en réalité cette fonction. Consultant en éclairage était censé être un rôle créatif, mais on ne peut pas dire qu’établir des devis demande une grande inventivité. »

Moins de 2000 euros par mois.

« C’est un travail à horaires 9-17h, ce qui signifie que j’ai pas mal de temps pour moi et mes week-ends de libre, mais c’est bien le seul avantage. Et j’ignorais, avant de commencer, combien je gagnerais. L’agence d’interim avait affirmé que ce serait plus de 1800 euros net, mais elle s’est malheureusement trompée, donc mes flexi-jobs ne font plus office d’extras mais bien de moyens essentiels de subsistance. Je pense que personne ne devrait gagner moins de 2000 euros net par mois. A notre époque, il est tout bonnement impossible de se contenter de moins. Je vis toujours chez mes parents et n’aie donc pas encore à payer de loyer, mais je suis à la recherche d’un autre emploi. Heureusement j’ai toujours mes flexi-jobs, l’un dans un magasin de vêtements, l’autre dans une friterie, deux environnements où je me sens bien plus épanouie. Mais comme je les cumule avec un temps plein, l’équilibre entre travail et vie privée est parfois difficile à trouver. »

Un cercle vicieux

« Mon père touche une pension d’indépendant, qui est minimale, et ma mère est invalide. Elle ne reçoit dès lors que 1500 euros par mois. Et ce montant ne suffit souvent même pas à payer les frais de médecin, visites à l’hôpital et médicaments. Nous sommes remboursés d’un peu plus de la moitié des montants par la mutuelle, mais il faut toujours les avancer d’abord et nous utilisons l’argent récupéré pour acheter de nouveaux médicaments. Cela nous entraine dans un cercle vicieux. Nos frais fixes, à mes parents et moi s’élèvent à 4800 euros par mois. Ils ne s’attendant pas à ce que je paye le gîte et le couvert mais je règle parfois certaines factures et contribue aux frais imprévus, comme l’achat d’une nouvelle chaudière à plus de 8000 euros. »

Espérer un avenir meilleur

« Pour l’instant, impossible pour moi de mettre quoi que ce soit de côté, donc je n’ai aucune épargne. Une réalité très triste pour une jeune femme de 25 ans, qui signifie que je ne vois aucune possibilité à l’horizon d’arriver un jour à acheter un bien. Je n’ai aucun apport personnel et louer une maison ou même un appartement, n’est pas une option pour moi. Lorsque mes amis parlent de leurs projets d’avenir et utilisent leur compte épargne pour les réaliser, j’ai toujours un coup au cœur. C’est souvent un compte à rebours jusqu’à ce que mon salaire arrive sur mon compte et que je puisse enfin payer mes factures ou aller au supermarché pour faire mes courses. J’espère pouvoir épargner à l’avenir et voir mon compte fructifier. Cela m’apporterait beaucoup de paix et espérons-le, moins de stress qu’à l’heure actuelle. »

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