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© A number of foreign tourists from China walked to the departure lounge of Hang Nadim Airport, Batam, Riau Islands, on January 28, 2020. Chinese travel agents returned home hundreds of tourists visiting batam following the outbreak of the corona virus outbreak. Hangnadim also temporarily suspended flights from China kebatam until an undetermined time (Photo by Teguh Prihatna/NurPhoto via Getty Images)

#JeNeSuisPasUnVirus: le hashtag qui dénonce le racisme lié au coronavirus

Justine Rossius

#JeNeSuisPasUnVirus: un nouveau hashtag a vu le jour sur les réseaux sociaux. Ils dénoncent le racisme ambiant envers les personnes d’origine asiatique depuis l’apparition du coronavirus


L’épidémie provoquée par le coronavirus de cesse de faire des victimes. Il a déjà infecté plus de 2790 personnes dans 15 pays, et 80 personnes en sont mortes. Une épidémie qui fait grand bruit, et entraîne une autre épidémie : celle du racisme. En effet, plusieurs Français d’origine asiatique ont été victimes de discriminations liées à la propagation du virus chinois. Pour dénoncer ce phénomène qui prend de l’ampleur, une femme, qui a préféré rester anonyme, a créer le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus. Dans une publication, relayée par une certaine Amandine Gay, elle explique que le coronavirus a libéré une parole raciste das les médias et sur les réseaux sociaux.

Ce déchaînement vise les personnes asiatiquetées, c’est-à-dire perçues dans l’inconscient collectif français comme chinoises, cette assignation étant un des ressorts du racisme anti-asiatique. Beaucoup de personnes utilisent de manière indifférenciée ‘chinois’ pour asiatiques (…) Faut-il rappeler que l’Asie est un continent et non un pays?


Outre cette absence de différenciation, elle déplore aussi les amalgames et insultes racistes sévissant un peu partout : « Tu portes pas ton masque », « Ça ne m’étonne pas que ce virus vienne de chine, y’a tellement pas d’hygiène là-bas »… Voici quelques exemples des remarques horribles entendues par certaines personnes.

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Lire aussi: coupée d’une photo, une activiste ougandaise s’indigne contre le racisme.

 

Racisme décomplexé


Depuis, les témoignages allant dans ce sens se multiplient. Huyèn Trân, une jeune Parisienne, a raconté son expérience dans une publication Facebook. Elle relate avoir été harcelée dans le bus par un groupe de jeunes filles…

Je les entendais qui riaient et se moquaient de moi. L’une disait :”Comment appel-on les patients du Coronavirus ? Les Chinois, non ?”, alors que son amie disait :”Parle moins fort, peut-être elle va l’entendre (…). Elles se sont moqué de mes cheveux, et fait des blagues racistes sur les asiatiques, notamment sur les morts du Coronavirus.


 

Bonsoir à tout,Cette après-midi, à 15h. Dans le bus sur la ligne 8 en direction de Marguerite, j'ai été victime d'un...

Posted by Huyền Trân on Monday, January 27, 2020


 

Un jeune homme a aussi raconté anonymement à BFMTV avoir été pris à parti par un groupe.

Un homme commence à dire: il y a le coronavirus qui arrive! En nous désignant, sans nous regarder. Ils sont sept ou huit en train de rigoler comme pas possible. Mais c’est pas drôle du tout.


Autre exemple: dimanche 26 janvier, le quotidien régional Courrier Picard publiait un article fortement critiqué pour sont titre: “Alerte jaune” et son éditorial “Le péril jaune”. Espérons que le hashtag puisse libérer la parole des victimes de racisme et faire réfléchir ceux qui lient personnes d’origine asiatique et virus mortel.

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