À Singapour être homosexuel·le signifie être hors la loi selon le Code pénal, or le Premier ministre vient d’annoncer que l’interdiction de l’homosexualité allait être levée. Une victoire pour la communauté LGBTQIA+.
« Je crois que c’est une bonne chose à faire, et que la plupart des Singapouriens accepteront désormais », a déclaré le Premier ministre Lee Hsien Loong lors de son discours annuel à la nation ce 21 août en annonçant la dépénalisation de l’homosexualité. En effet jusqu’ici, les personnes homosexuelles risquaient jusqu’à deux ans d’emprisonnement selon l’article 377A du code pénal. Si ces sanctions n’étaient pas véritablement appliquées depuis plusieurs décennies, cette loi était toujours en vigueur. Plusieurs associations de protection des droits des personnes LGBTQIA+ ont mené de nombreuses actions pour faire abroger cette interdiction datant de l’époque coloniale.
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L’abrogation de l’article 377A est le premier pas sur la longue route qui mène vers l’égalité totale pour les personnes LGBT à Singapour
Ont écrit plus de 15 organisations LGBTQIA+ en célébrant cette avancée. Une décision que le gouvernement a déclaré possible grâce à l’acceptation progressive de l’homosexualité au sein de la société singapourienne, selon l’AFP. Selon un sondage Ipsos, la proportion des personnes en faveur de cette interdiction a diminué cette année, passant de 55 % en 2021 à 44 % en 2022. Une preuve de l’évolution des mentalités, bien que le mariage civil, lui, reste uniquement réservé aux couples hétérosexuels.
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