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Le patron du Wood fait l'objet de plusieurs accusations DR Flair Canva
Le patron du Wood fait l'objet de plusieurs accusations DR Flair Canva

Le patron du Wood accusé d’avoir drogué et violé plusieurs mineur·e·s

Kathleen Wuyard

Avec sa situation idéale et ses sets soignés, le Wood a longtemps été un incontournable des nuits bruxelloises, jusqu’à devoir fermer ses portes pour cause de tapage nocturne. Et aujourd’hui, ce sont les accusations à l’encontre de son patron, Carl de Moncharline, qui font du bruit.

Lequel, quelques jours après que le patron de Filigranes, Marc Filipson, ait fait un “pas de côté” suite à des accusations de harcèlement moral et sexuel, est à son tour accusé d’exactions. En l’occurence, d’avoir drogué et agressé sexuellement plusieurs jeunes femmes, qui avaient d’abord partagé leurs témoignages anonymement sur la plateforme #BalanceTonBar, avant que ceux-ci ne soient repris par la RTBF.

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Ainsi que l’explique Gérald Vandenberghe, qui s’est chargé de l’investigation pour le compte de la chaîne publique, “les témoignages mettent systématiquement en cause des membres de la direction du Wood. Et dans les commentaires, d’autres jeunes femmes se demandent pourquoi “on ne balance pas son nom puisque tout le monde sait de qui il s’agit“. C’est sur base de ces affirmations que nous allons lancer notre enquête”. Et, de fil en aiguille, de remonter jusqu’à quelques-unes de ses victimes présumées, dont Valentine, 23 ans aujourd’hui.

J’ai 17 ans à l’époque, je sors très souvent dans cette boîte. Je suis souvent en contact avec Carl De Moncharline, il a la possibilité de nous faire rentrer gratuitement (...) Ce soir-là, il est derrière le bar à sa place habituelle. Je danse un peu puis à un moment il m’offre une bière qui ne vient pas directement du bar. A partir de ce moment tout devient flou (...) Je me retrouve à l’étage du Wood, il commence à m’embrasser et à me toucher (...) Je suis consciente mentalement, mais physiquement, je ne contrôle plus rien. Je suis paralysée (...) Je ne suis pas d’accord, je veux que ça s’arrête mais je suis incapable de sortir un mot ou de faire une action physique pour que ça cesse”.

Un témoignage glaçant, qui fait écho à d’autres recueillis par le journaliste, chez des victimes des deux sexes, ayant toutes le point commun d’être très jeunes (voire mineures) à l’époque des faits dont ils accusent le patron du Wood. Lequel a porté plainte pour diffamation, et par le biais de son avocat, s’est dit “extrêmement choqué” et conteste les faits, auxquels il a fait allusion dans un poste sur son profil Facebook.

Carl De Moncharline accusé d'agressions sexuelles | En Bref

Investigation – RTBF | "Il me pousse contre le lit et fait ce qu'il a à faire"Lors de notre enquête sur les viols par soumission chimique, nous avons rencontré Sita. Il dit avoir été drogué puis violé par Carl De Moncharline, homme influent du milieu de la nuit bruxellois et patron du Wood à l'époque. Et il n'est pas le seul à accuser Carl De Moncharline d'agression sexuelle.➡️ https://bit.ly/3iMi8ML

Posted by RTBF Info on Wednesday, March 30, 2022

Où il parle d’un “tissu de mensonges pour les milliers de personnes qui me connaissent depuis plus de 30 ans, de jour comme de nuit, dans 5 grands clubs différents et une dizaine de grands événements. Ils sont nombreux à pouvoir témoigner de ma bonne conduite”. Et de sa mauvaise? Selon une maman, dépêchée au Wood pour y récupérer deux amies de sa fille, alors âgée de 17 ans, qui auraient elles aussi été emmenées à l’étage de la boîte, les adolescentes, accompagnées de leurs mamans, auraient porté plainte, “et le policier qui les a entendues a précisé qu’il existait déjà d’autres plaintes contre Carl de Moncharline et qu’on aurait retrouvé de la MDMA dans le sang des deux jeunes filles”.

À l’heure d’écrire ces lignes, aucune procédure n’aurait encore été engrangée à l’encontre de cette figure bien connue du monde de la nuit, qui aurait toutefois été auditionné il y a quelques mois après qu’une plainte ait été déposée à son encontre. Et si, pour l’opinion publique, sa condamnation a déjà été prononcée, rappelons qu’en attendant une éventuelle décision de la justice, c’est la présomption d’innocence qui prime.

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