Un collectif namurois est descendu dans les rues de la capitale wallonne cette nuit pour y coller des affiches dénonçant les féminicides ainsi que le rôle des autorités en la matière.
“Tuer une femme, c’est criminel, pas passionnel”, “Matraque le patriarcat, pas tes soeurs”, “Ras le viol”... Voilà les mots que l’on peut lire sur les affiches du collectif, qui a placardé en bord de Sambre, mais également sur l’Église Saint-Loup et autres lieux du centre-ville namurois.
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On veut pouvoir laisser une trace dans l’espace public d’un message clair et bien lisible afin d’interpeller les passant·e·s. Placarder les murs, c’est aussi une manière de nous réapproprier la rue, bien trop souvent insécurisante pour les femmes et les minorités de genre.
ont expliqué les responsables de cette action. Le collectif a également souhaité rendre hommage à Yohanne Giltay, une femme décédée la semaine dernière à Gesves suite à des coups de couteau reçus de la part de son compagnon. “Nous demandons que les plaintes des femmes victimes de violence soient véritablement prises en compte” a souligné le collectif. “Pas moins de 70% des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite, ajoute à cela la fondatrice de l’ASBL Garance. Il faut aussi un réel accompagnement des victimes avant d’en arriver au drame, une offre plus large de refuges et d’hébergements d’urgence ainsi que du personnel policier et judiciaire mieux formé et vraiment à l’écoute de la victime.”
Si vous nous lisez et que vous êtes aux prises d’une relation abusive, sachez que vous n’êtes pas seul.e et que vous pouvez trouver de l’aide, notamment en appelant le 0800/30.030, numéro d’Ecoute Violences Conjugales, mais aussi via la liste de contacts rassemblée par Amnesty International.
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