Que sait un enfant de 4 ans des distinctions de genre? Pas grand chose, et c’est très bien comme ça. Sauf qu’un petit garçon en a fait les frais à un goûter d’anniversaire, où il a eu le malheur de demander à la clown invitée pour l’occasion de le maquiller en papillon.
Prénommée Sandra, la jeune femme qui a été confrontée à la situation a raconté ce qui s’était passé sur son compte Twitter, afin d’éveiller les parents à la nécessité d’élever leurs enfants librement. Ainsi qu’elle l’explique, “un garçon de 4 ans m’a demandé de lui dessiner un papillon bleu sur le visage. Puis sa mère est arrivée et a dit que ce n’était pas ce qu’il voulait, en profitant pour me demander de lui dessiner “quelque chose qui fasse petit garçon”. Face à la réticence de Sandra, qui a tenté d’expliquer que non seulement les papillons étaient jolis, mais qu’en prime, c’était ce que le petit garçon voulait, la mère s’est alors tournée vers son mari. “Elle lui a demandé sans détour s’il voulait que son fils ait un papillon sur le visage et il a répondu non”.
Bien sûr, mêle ton mari et sa masculinité à l’histoire! Ton fils de 4 ans avait bien besoin d’entendre que son père aussi aurait honte de lui. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, mais cette femme était tellement paniquée par le fait que son fils voulait un papillon qu’elle m’a forcée à lui dessiner une tête de mort sur le visage.
Et Sandra d’ajouter que “je suis désolée qu’il n’ait pas l’autorisation d’aimer quelque chose d’aussi beau qu’un papillon. Je vois ça tout le temps, et je suis profondément triste pour ces garçons car les filles s’en tirent à meilleur compte. Être un garçon manqué est socialement plus accepté“. Une injustice qu’elle a bon espoir de rectifier à coups de tweets.
Nous enseignons aux garçons que la violence et la colère sont les seules choses qu’ils peuvent exprimer. Que la beauté et l’élégance sont synonymes de honte. Pensez au fait que cet enfant avait demandé un papillon et qu’il est reparti avec une tête de mort.
Une histoire aussi triste que rageante, qui illustre heureusement une tendance de plus en plus marginale chez les parents. Face à une résistance de plus en plus grande aux stéréotypes de genre chez les enfants, l’enseigne Hema a ainsi rassemblé ses rayons “fille” et “garçon”, tandis qu’en Suède, la pédagogie neutre est désormais pratiquée dans les écoles.
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