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© Getty Images

DANS MON PORTEFEUILLE: ““Je regrette mon choix d’études””

Barbara Wesoly

Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent.

  • Prénom Anne-Laure
  • Âge 26 ans
  • Situation habite avec son petit ami
  • Études bachelier en logopédie dans le cadre d’un parcours professionnel
  • Emploi employée en magasin en intérim (3/5e)
  • Salaire net ± 1200 €
  • Revenus du partenaire ± 2550 €
  • Revenus du ménage ± 3750 €
  • Frais fixes 1200 € par mois
  • Épargne 1500 € + 4000 € sur un compte-titre.
Je me satisfais d’un emploi sans trop de responsabilités. Je ne suis pas épuisée et j’ai des interactions sociales avec les clients.

Anne-Laure « Avant de commencer mon bachelier en logopédie, j’ai suivi 3 années de cours afin d’être infirmière. Puis le Coronavirus a éclaté et cela m’a fait prendre conscience que je préférais emprunter une autre voie. Durant cette période j’ai pris le temps d’analyser profondément qui je suis et ce qui m’apporte de la satisfaction et j’ai réalisé que j’attachais une grande importance au contact individuel. C’est pourquoi j’ai opté pour de la logopédie dans le cadre d’un parcours professionnel, c’est à dire en combinant mes études à un job. C’est dommage d’avoir perdu 3 ans, si j’avais directement choisi les bonnes études, à l’heure actuelle, j’aurais déjà achevé ma formation et j’aurais un emploi dans mon domaine.

Du 4/5e à l’intérim

Combiner études et boulot n’est pas simple. Pendant un moment, je travaillais en 4/5e, mais je rentrais épuisée à la maison, et il me fallait enchaîner sur les cours. Et puis, au moment de mes stages, j’ai été licenciée. Mon employeur n’était pas prêt à ce que je m’absente tout ce temps et a préféré prendre quelqu’un d’autre. Pour le moment je bosse exclusivement comme intérimaire, de sorte de n’être liée à aucun endroit. C’est la seule façon possible pour moi d’arriver à m’organiser correctement. En travaillant via des contrats d’intérim, je peux changer plus vite de job lorsque je constate qu’une mission est trop difficile à cumuler avec mon cursus. Et heureusement, j’ai eu la chance d’être prise comme vendeuse dans un magasin. En ce moment, je bosse 3 jours par semaine dans un supermarché. Normalement, j’aurais cherché autre chose, mais je me satisfais d’un emploi sans trop de responsabilités. Je ne finis pas la journée sur les genoux et le poste de caissière me permet d’avoir des interactions sociales avec les clients.

700  € en réserve

Je gagne un peu moins de 1200 € par mois. Ce n’est pas grand-chose, mais je peux bosser quand mon emploi du temps le permet et sans avoir à rendre de compte. Et puis, mon amoureux, avec qui je suis depuis 9 ans, a lui un revenu de 2550 € net. Nous divisons équitablement en 2 tous les coûts fixes. Cela signifie que nous payons chacun 500 € de loyer et frais de gaz et électricité. L’eau revient à 80 € par mois et j’ai également un abonnement gsm qui me coûte 40 € par mois. Je n’ai pas d’avantages extralégaux, mais mon petit ami reçoit des chèques repas. Nous les utilisons pour payer une grande partie de nos courses. En moyenne, celles-ci ne nous coûtent donc que 200 €. Nous avons également la carte chèque-repas de mon beau-père à disposition, avec une réserve de 700 €.

La dernière ligne droite

Durant mon stage de 16 semaines je ne pourrai pas travailler et je n’aurai alors aucun revenu. J’ai donc pris contact avec l’ONE pour voir si mes heures prestées me permettraient de recevoir une allocation temporaire. Cela m’aiderait à avoir l’esprit plus tranquille, car j’ai déjà beaucoup de mal à ne pas pouvoir gagner suffisamment pour l’instant. Aussi bien du fait de ne pas pouvoir mettre de côté que de savoir qu’une grande part de la pression financière repose sur les épaules de mon amoureux. Il m’avance les sommes quand c’est nécessaire, mais il a travaillé dur pour cet argent. J’ai établi un plan d’épargne et je met tout en œuvre pour le rembourser ­rapidement. Je sais que cette situation est temporaire et que bientôt j’aurai mon diplôme et pourrai me lancer comme ­logopède indépendante, mais la dernière ligne droite est la plus dure. »

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