Un jeune artiste italien a décidé de lutter contre le racisme d’une manière aussi belle qu’originale, en recouvrant les tags xénophobes par des dessins de nourriture. Une super initiative qui nous donne faim d’égalité!
“Cibo”, nourriture en italien, est le nom que s’est choisi ce jeune taggueur spécialisé en street art, et plus particulièrement en “street food art”. Un talent mis au service de la lutte contre le racisme, un fléau en recrudescence en Italie depuis la montée de Matteo Salvini, vice-président du conseil des ministres appartenant au parti politique Lega Nord, régulièrement décrit comme d’extrême droite et xénophobe.
Un combat personnel
C’est en 2008, suite au meurtre de son meilleur ami par des militants racistes, que Pier Paolo Spinazzè, alias Cibo, décide d’utiliser son art afin de contrer ce mal encore trop présent dans nos sociétés. L’utilisation de plats italiens devient alors sa marque de fabrique et chaque graffiti haineux est ainsi recouvert d’un dessin illustrant une des plus célèbres spécialités du pays : tortellinis, tomates-mozza, parmesan... Un moyen original de promouvoir un message d’égalité et de solidarité entre les cultures. Une union qu’il aime représenter au travers d’un plat typiquement italien: la insalata caprese. L’artiste rappelle:
Le basilic nous vient d’Inde, l’huile d’olive de Syrie, la mozzarella est italienne et la tomate est originaire de Colombie.
Un art qui résonne
S’il reçoit régulièrement des menaces et des insultes, Cibo compte aussi de nombreux admirateurs. Une communauté qui n’hésite pas à lui faire signe dès que de nouveaux graffitis racistes font leur apparition. L’artiste peut ainsi directement agir et les recouvrir. Certains s’en inspirent même et tentent de reproduire ses créations dans leur propre ville. Des initiatives que Cibo n’hésite pas à partager. Si vous souhaitez en découvrir plus sur cet incroyable artiste, news.vice.com y a récemment consacré un reportage:
