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© Valérie V.

BABYSTORY: Céline a accouché de jumeaux prématurés

Gwendoline Cuvelier Journaliste

Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes. Céline, 27 ans, est atteinte du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), ce qui signifie qu’elle n’ovule que très occasionnellement. Après un traitement hormonal, elle a donné naissance à des jumeaux: Marcel et Cyriel.

“Matthias, mon copain, voulait vraiment devenir papa et me l’a fait savoir de manière originale”, confie Céline. “Il m’a écrit une lettre dans laquelle il me demandait à la fin si je me sentais prête à arrêter la pilule. J’ai tout de suite répondu oui. Le lendemain, j’ai jeté ma pilule à la poubelle et nous avons commencé à rêver d’une nouvelle vie de parents”.

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Traitements hormonaux

“Je ne m’étais pas du tout préparée aux éventuelles embûches que l’on peut rencontrer en voulant tomber enceinte. Après plus de six mois d’essais, des dizaines de tests négatifs et au moins autant de crises de larmes, j’ai pris rendez-vous chez le gynécologue. Il a découvert que j’étais atteinte du SOPK, le syndrome des ovaires polykystiques, une maladie hormonale qui fait que je n’ovule que très occasionnellement et rend compliqué une grossesse naturelle”.


« Je me suis sentie soulagée quand j’ai reçu le diagnostic car on mettait enfin le doigts sur le problème et on allait pouvoir trouver une solution. J’ai commencé avec un traitement hormonal sous forme de pilule, mais ça n’a pas fonctionné. Même lorsque nous avons doublé la dose et l’avons augmentée à nouveau, nous n’avons vu aucun résultat. Cette période a été très difficile, à la fois physiquement et émotionnellement. Je me sentais déçue de mon corps, j’ai vécu ça comme un échec en tant que femme”.

“Nous avons décidé de passer aux injections d’hormones. Chaque jour, je devais me faire une piqûre. Lorsque toutes les conditions semblaient réunies, j’ai fait l’amour avec mon copain et on a déclenché l’ovulation. Deux semaines plus tard, j’ai passé un test de grossesse, même si mon gynécologue m’avait prévenue que ça fonctionnait rarement du premier coup.”

Une double bonne nouvelle

“Quand j’ai vu le résultat sur le test de grossesse, mon coeur a fait un énorme “boum!”, je n’en croyais pas mes yeux : j’étais enceinte! J’ai immédiatement fait une prise de sang pour être sûre à 100% que c’était bien réel. Matthias travaillait à l’époque, je lui ai annoncé la nouvelle dès qu’il est rentré à la maison. Il était aux anges évidemment!”.

“Lors de la première échographie, la médecin nous a regardés et s’est mis à rire. Il n’y avait pas seulement un, mais deux bébés dans mon ventre ! Matthias et moi étions ravis et avons quitté l’hôpital avec de grands sourires sur nos visages”.

“Être enceinte de jumeaux était merveilleux, mais difficile. J’ai été mise au repos à 20 semaines de grossesse. Mon ventre a grossi à une vitesse effrayante! À 31 semaines, j’ai été admise à l’hôpital avec un col de l’utérus raccourci. On m’a donné des inhibiteurs de contraction et de maturation pulmonaire pour préparer au mieux les enfants à une éventuelle naissance prématurée. Heureusement, j’ai été autorisée à quitter l’hôpital après quelques jours. Quelques semaines plus tard, j’y suis retournée parce que je pouvais à peine sentir les bébés bouger. Tout avait l’air normal à l’échographie, mais j’ai dû rester encore quelques jours en observation”.

“Je n’ai pas pu profité de ma grossesse comme je l’aurais voulu à cause du Covid. Je n’ai pas pu montrer mon baby bump à mes amis, laisser ma famille sentir les bébés donner des coups de pied, choisir des vêtements dans les magasins et je n’ai pas eu droit à une baby shower. Je suis essentiellement restée seule à la maison dans mon lit, parce que je devais beaucoup me reposer.”

Un accouchement par césarienne

“J’ai perdu les eaux à 33 semaines et 6 jours de grossesse. Peu de temps après, les contractions ont commencé et j’ai été emmenée au bloc opératoire pour une césarienne. J’avais vraiment très peur. Heureusement, Matthias était présent pour me soutenir. Marcel est né à 12h36 et Cyriel à 12h37”.

“Nous nous étions mis d’accord sur le prénom Marcel depuis longtemps. Trouver le prénom d’un deuxième garçon était beaucoup plus difficile. Surtout que ça devait bien s’assortir avec Marcel. Soudain, nous sommes tombés sur “Cyriel”. Quand Matthias m’a fait remarquer que Marcel et Cyriel commençaient par les mêmes lettres que nos prénoms respectifs, j’ai tout de suite été séduite!’


“J’étais tellement bouleversée par tout ce qui venait de se passer que je n’ai pas senti cet « instinct maternel » dont tout le monde parle. Je ne suis pas tombée instantanément amoureuse des mes enfants, je n’étais pas folle de joie mais plutôt impressionnée et anxieuse par rapport à eux. Après la naissance, ils ont été immédiatement emmenés pour des examens. Je n’ai été autorisée à leur rendre visite dans le service de néonatologie que quatre heures plus tard. Quand je les ai vus dans leur couveuse, je les ai trouvés si petits et fragiles. Nous n’étions pas encore autorisés à les tenir dans les bras, mais nous pouvions les toucher doucement. Quand j’ai vu Matthias à l’oeuvre, j’ai fondu! J’étais beaucoup plus sur la réserve que lui, j’osais à peine toucher mes enfants”.

Premiers contacts

“Même si je n’ai pas directement eu l’instinct maternel, ça a changé lorsque j’ai établi mon premier contact visuel avec Cyriel. J’ai soudain été prise dans une vague d’amour, je n’avais jamais ressenti ça auparavant. Cela m’a pris par surprise et j’ai fondu en larmes. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé: je suis maman!”

“Cinq jours après l’accouchement, j’ai été autorisée à rentrer chez moi mais Marcel et Cyriel ont encore dût rester en néonat’. Rentrer sans eux dans une maison vide m’a brisé le coeur. Tout était prêt pour les accueillir et nous nous retrouvions à deux. Les semaines suivantes ont été très dures. Nous allions à l’hôpital deux fois par jour et dire au revoir à mes fils était toujours aussi douloureux. Heureusement, ils ont finalement été autorisés à quitter l’hôpital après 28 jours. J’avais eu le temps récupérer de la césarienne et j’étais prête à prendre soin de mes deux petits garçons”.

Invité surprise

“Malheureusement, nous n’avons pas pu profiter longtemps de nos retrouvailles à la maison. À peine rentrés, nous avons tous été infectés par le Coronavirus. Marcel a été admis à l’hôpital avec moi. Après environ quatre jours, nous avons été autorisés à rentrer chez nous, mais ce fut ensuite le tour de Cyriel et Matthias. Cette période a été très difficile, car notre famille était à nouveau séparée. Deux bébés prématurés + le Covid, ce n’était pas une combinaison gagnante mais heureusement, tout a fini par rentrer dans l’ordre”.

L’annonce

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Dernière photo enceinte

Dernière photo enceinte

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L’accouchement

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En couveuse

En couveuse

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Shooting photo

Shooting photo

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À la crêche

À la crêche

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En promenade

En promenade

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Post-partum

Post-partum

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