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BABYSTORY: ““Le souhait d’avoir un deuxième enfant était trop grand””

Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes. Kim, 34 ans, a choisi de devenir mère célibataire il y a deux ans. Ties, le petit frère de Feline, 5 ans (née d’une relation précédente), est né l’année dernière.


“J’ai fait le choix de devenir maman solo il y a environ quatre ans lorsque je me suis retrouvée célibataire” explique Kim. “J’avais déjà une fille, Feline, issue d’une précédente relation. Je m’étais toujours dit que je ferais un deuxième bébé toute seule si je ne trouvais pas d’amoureux. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire... Ce n’est évidemment pas une décision aussi facile et agréable à prendre seule qu’à deux. Bien sûr, j’aurais préféré un avenir différent. Je rêvais d’un foyer et d’une famille ‘parfaite’. Mais la vie en a décidé autrement.”

Des doutes


“Heureusement, ma maman m’a directement soutenue dans mon plan de faire un bébé toute seule. Je l’ai informée en premier lieu car je savais qu’elle jouerait un rôle important dans mon aventure de mère célibataire. Le désir d’avoir un autre enfant était si grand que je n’arrivais pas à sortir ce projet de ma tête. Si ma mère n’avait pas été là, j’aurais peut-être pris une décision différente.

J’ai eu des doutes bien sûr. Et si mon enfant manquait d’une figure paternelle? Et si je n’arrivais pas à gérer tout toute seule?


Je me rassurais en me disant que j’avais énormément d’amour à donner et que mon bébé serait accueilli dans une famille chaleureuse et aimante. J’ai commencé par faire quelques recherches et parlé avec d’autres mères célibataires pour savoir par où débuter. Puis, j’ai pris un premier rendez-vous à l’hôpital de Jette et j’ai tout de suite été bien guidée. Mon long périple, parce que c’en est un, pouvait commencer. Rendez-vous avec le psychologue, la sage-femme, un gynécologue...”

Le meilleur cadeau de Noël


“J’ai choisi un donneur danois, mais après trois tentatives infructueuses, j’ai dû changer. J’avais déjà une fille qui avait presque quatre ans à l’époque et j’ai expliqué à la sage-femme que j’étais tombée immédiatement enceinte. Selon elle, le “match” entre les deux parents était important alors j’ai opté pour une autre donneur pour la quatrième insémination. Je m’étais promis d’essayer quatre fois, c’était donc ma dernière chance.

Je suis retournée à l’hôpital à Noël en pensant que ce serait le plus beau des cadeaux si ça fonctionnait cette fois. Quelques jours plus tard, on m’a téléphoné pour m’annoncer une bonne nouvelle: j’étais enceinte!”

Petit frère


“Les réactions à ma grossesse ont, pour la plupart, été positives, même si certaines personnes n’ont pas compris mon choix. Il y aura toujours des opinions différentes, et ce n’est pas grave.

Ma grossesse s’est très bien passée. Féline allait avoir un petit frère. J’ai mis du temps à m’habituer à cette idée. Si j’avais pu choisir le sexe, j’aurais probablement voulu une fille. Mais aujourd’hui, je suis comblée d’avoir un garçon et une fille.


En tant qu’indépendante, j’ai continué à bosser jusqu’à un mois avant la date du terme. Je travaille dans une crèche et en même temps en tant que designer de mariages et d’événements. Avec un gros ventre, c’était assez fatiguant! À cause de la crise sanitaire, de nombreux mariages ont été reportés, ça m’arrangeait bien à l’époque. Ma famille était très présente pendant ces 9 mois et ma maman a même emménagé avec moi pendant les deux dernières semaines. J’étais rassurée au cas où il se passait quelque chose pendant la nuit.”

L’accouchement


“Le gynécologue avait prédit que Ties pèserait environ quatre kilos. Nous avons décidé de provoquer l’accouchement un peu avant le terme. Ma fille était chez son papa à la date fixée, c’était une chose de moins dont je devais me soucier.

Les contractions ont tardé à venir mais quand j’ai senti la douleur arriver, j’ai décidé de faire une péridurale. L’anesthésiste a dû revenir trois fois parce que la piqure ne semblait pas fonctionner. J’avais de plus en plus mal et, tout d’un coup, tout est allé très vite. J’ai crié dans tout l’hôpital! Heureusement, peu de temps après, je tenais le plus beau petit garçon du monde dans mes bras. Le coup de foudre a été immédiat.”

Notre petite famille


“À cause du Covid, je n’ai pas pu recevoir de visites à l’hôpital. De retour à la maison, j’ai reçu pas mal d’aide de mes amis et de ma famille, surtout ma maman. J’ai trouvé ça super parce que les premiers mois ont été éprouvants. Certaines personnes m’ont dit que j’avais un peu sous-estimé le fait d’élever un bébé toute seule. Cette remarque m’a rendue dingue. Comme si c’était facile pour deux parents? J’ai appris à accepter l’aide qui m’était offerte et à penser à moi de temps en temps.

Je suis consciente qu’il y aura encore des moments difficiles à l’avenir. Mais quand j’ai besoin d’une soirée seule, et que Feline est avec son papa, les grands-parents de Ties sont ravis de s’en occuper. C’est une aventure périlleuse, avec les hauts et les bas, mais je suis tellement contente d’avoir fait ce choix. Espérons qu’un jour, je rencontrerai un homme avec qui partager mon bonheur... Car sommes-nous faits pour être toujours seuls? Je ne pense pas...”.

Mon gros bidou

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La naissance de Ties

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À nous trois

À nous trois

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Maman solo

Maman solo

Maman solo

Photos: personnelles et Tinne De Witte.


 

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