Un restaurant parisien, placé sur l’avenue Montaigne près des Champs-Elysées a refusé l’entrée à plusieurs personnes noires, alors qu’elles avaient une réservation. L’incident fait l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Paris.
Sur le réseau social TikTok, la vidéo a fait plus de 750 000 vues, on y voit trois jeunes femmes se rendre au restaurant Manko sur l’avenue Montaigne à Paris. Une fois devant l’établissement, l’une des jeunes femmes qui accusent le restaurant de les avoir refusées en raison de leur couleur de peau, a filmé le vigile. Ce dernier, affirme que les trois jeunes femmes habillées de robes et de talons ne peuvent pas entrer, car « elles ne sont pas en tenue de soirée ». Offusquées, ces dernières insistent, arguant qu’elles ont réservé leur table et qu’elles sont bien en tenue de soirée, mais rien n’y fait. « Mais on est habillées en tenue de soirée ! C’est une blague ! (...) J’aurais dû porter quoi ? » Dans cet enregistrement vidéo baptisé « Ma première expérience de racisme », on voit en arrière-plan des personnes à la peau blanche pénétrer dans le restaurant sans difficultés, tandis que d’autres personnes noires se font refuser l’accès à leur tour. « Mais ça me choque, ça existe pour de vrai... », déplore la cliente derrière la caméra.
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Le parquet de Paris ouvre une enquête
Les faits se sont déroulés dans la soirée du 16 juillet dernier. Depuis, face au scandale que provoque la vidéo sur les réseaux sociaux et les nombreux appels au boycott, le restaurant a présenté des excuses publiques. Dans un communiqué diffusé sur leur compte Instagram, l’équipe du restaurant affirme que « les sanctions nécessaires ont été immédiatement prises et de façon permanente ». Selon le journal « Le Monde », le vigile du restaurant placé à ce poste par la société Alba, n’a pas perdu son emploi, mais ne sera « plus affecté à la sécurité du Manko ». De son côté, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire le 22 juillet dernier à ce sujet : « Une enquête est diligentée ce jour des chefs de discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité dans l’offre ou la fourniture d’un bien ou d’un service. » Ces investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BDRP).
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