La règle des cinq R, la technique pour limiter sa consommation de plastique
Le problème du plastique est plus que jamais d’actualité, mais qu’en pensent les consommateurs belges? Sommes-nous vraiment préoccupés par cette problématique et prêts à ajuster notre comportement?
La marque de produits ménagers respectueux de l’environnement Frosch et l’institut d’études Dedicated Research ont enquêté sur le sujet en interrogeant 1000 Belges lors du deuxième confinement.
Une pandémie de plastique
Il y a une certaine analogie entre la pandémie de la Covid-19 et celle du plastique qui menace notre planète d’asphyxie. Comme le Coronavirus, le plastique est un problème mondial, contre lequel il faut agir de toute urgence. Cependant, et bien que la communauté scientifique n’ait cessé de sonner l’alerte, la problématique du plastique semble être passée au second plan depuis la crise sanitaire:
- la consommation de plastique a explosé dans le milieu des soins de santé (masques, tubes-tests, gants, visières…),
- le confinement a également eu un impact sur la consommation domestique de plastique, notamment en raison de la forte hausse des livraisons à domicile. En même temps, la chute du prix du pétrole a dopé la production de plastique vierge.
Des Belges conscients et prêts à agir
D’après l’étude mené par Frosch et Dedicated Research, la grande majorité des Belges est sensible aux questions environnementales (60 %). Beaucoup ont même déjà adapté leurs comportements ou commencent à le faire. En matière de plastique, plus particulièrement, plus de 6 Belges sur 10 pensent que nous consommons trop de plastique. Parmi eux, 18 % achètent déjà en vrac et utilisent leurs propres contenants afin de réduire au maximum leur consommation.
Cependant, 64 % d’entre eux déplorent le manque d’alternatives au plastique. Presque un quart des Belges (24 %) déclare même attendre des gestes forts des producteurs et des autorités avant de modifier drastiquement leur comportement. En effet, même si 6 sur dix 10 estiment qu’ils peuvent avoir un impact important à leur niveau, en adaptant leurs comportements, les consommateurs belges pensent que ce sont d’abord les producteurs (65 %), puis les entreprises (50 %), voire les grandes surfaces (43 %) qui sont les plus à même d’intervenir efficacement. Les autorités publiques (38%) ne figurent qu’en quatrième position.
Si 75 % des Belges réduisent déjà leurs emballages plastiques, cette réduction n’est pas uniforme. Si elle ne pose pas de problème pour les fruits et légumes, boissons, biscuits, viandes et fromages, les Belges sont beaucoup plus réticents à renoncer à leurs marques favorites de lessive, vaisselle et soins corporels.
Des labels méconnus
Les consommateurs belges reconnaissent se perdre un peu dans les différents labels de certification « verte » figurant sur les emballages plastiques. Même s’ils y sont attentifs, c’est souvent sans en connaître la signification. C’est ainsi que, si la moitié des consommateurs reconnaît le logo « Point vert », à peine 10 % en connaissent la signification: contribution obligatoire au traitement des emballages, selon le principe du « pollueur-payeur ». Pire, ils le confondent souvent avec le symbole du recyclage (« Cercle de Möbius ») qui, lui, indique un produit recyclable.
« Le consommateur n’a pas à se sentir coupable de son ignorance ou de son manque d’action. C’est au sommet que les décisions doivent être prises et c’est une matière très complexe, même pour les professionnels. Mais à l’heure actuelle, il existe un danger bien réel que le consommateur n’arrive plus à distinguer les bons élèves des ‘greenwashers’ qui surfent seulement sur la vague écologiste, sans vraiment agir… », commente Benoît Renauld, directeur général de Frosch Benelux.
Conscients de leurs lacunes, les Belges sont d’ailleurs 80 % à souhaiter être mieux informés sur l’impact environnemental des emballages plastiques et leur recyclabilité. À ce titre, la mise en place d’un Plasti-score ou Recy-score, c’est-à-dire un équivalent au Nutri-score qui mesure les scores nutritionnels d’un aliment, serait sans doute une bonne chose.
Les 5 gestes verts à adopter
Frosch a demandé à Juliet Bonhomme, influenceuse spécialisée dans la réduction des déchets, des conseils pratiques pour aider les consommateurs à éviter le plastique et les emballages. “Lorsqu’on consomme au quotidien, il est important de se poser les bonnes questions et d’anticiper les déchets qu’on ne veut pas avoir. Pour cela, il existe la règle des cinq “R” que j’ai toujours en tête” explique Juliet.
On Refuse tout ce dont on a pas besoin (ticket de caisse, sac en plastique...).
On Réduit ce dont on a vraiment besoin (en terme d’énergie consommée et de quantité, on prend soin de nos affaires et on devient plus minimaliste).
On Ré-utilise ce qui peut avoir une seconde vie (une bouteille en verre devient une gourde, un contenant solide devient un Tupperware, une boîte à chaussures devient la boite parfaite pour envoyer un colis...).
On Recycle ce qui est possible (le papier, les bouchons...).
On Rend à la terre (on composte les déchets organiques).
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