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© Portrait of a pregnant afro hair woman in the city wearing a cloth protective mask in Italy during Covid-19 coronavirus pandemic

Une étude révèle que les microplastiques infiltrent même le placenta des femmes enceintes

Kathleen Wuyard

Dans l’océan, dans la nourriture qu’on ingère... Et désormais, aussi, dans le placenta des femmes enceintes: les microplastiques sont décidément partout et chaque nouvelle étude livre un aperçu un peu plus glaçant de leur omniprésence.


Pour rappel, les microplastiques sont, comme leur nom l’indique, de toutes petites particules (<5mm) de matière plastique dispersées dans l’environnement. Ils proviennent soit de certains produits cosmétiques (des dentifrices à microbilles par exemple, ou certains peelings) soit de déchets plastiques déversés dans l’océan et dont la taille a été réduite par les courants. Chaque année, huit millions (!) de tonnes de déchets plastiques sont ainsi rejetées dans l’océan, mais les microplastiques sont loin d’y être confinés. En 2017, leur présence dans le sel de table faisait la une, tandis qu’au printemps 2019, de nouvelles analyses révélaient qu’on en retrouvait jusque dans l’air des montagnes.

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Des particules jusque dans le placenta


En juin dernier, Julie Kern relatait dans Futura Sciences que des microplastiques avaient été détectés dans plusieurs organes humains, dont le foie, les reins, la rate ou encore le poumon. Mais désormais aussi le placenta des femmes enceintes. Une étude réalisée à l’hôpital de Rome sur six futures mamans a ainsi révélé que des microplastiques s’étaient infiltrés dans le ventre de quatre d’entre elles. L’étude, publiée dans la revue scientifique “Environment International”, révélait ainsi que les particules se trouvaient dans le placenta mais aussi dans la membrane où le foetus se développe, et proviendraient notamment de produits cosmétiques utilisés par les futures mamans, mais aussi d’emballages. Et Antonio Ragusa, l’auteur principal de l’étude, en charge du service de gynécologie de l’hôpital san Giovanni Calibita de Rome, de préciser qu’on était face à des “bébés cyborgs”, constitués d’un mélange de cellules humaines et d’entités non organiques. Et sinon, ce serait peut-être le moment de vraiment s’attaquer à la pollution plastique, avant que les bébés ne naissent emballés?

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