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© Mother and daughter having fun outdoors

Non, être élevé par un couple lesbien ne ““détraque”” pas les enfants (au contraire)

Kathleen Wuyard

C’est l’argument de choix des opposants à l’adoption par les couples homosexuels: être élevé par deux papas ou deux mamans serait nuisible pour le développement de l’enfant. Sauf qu’en fait, pas du tout, ainsi que vient de le démontrer une étude scientifique d’envergure publiée le 25 juillet dernier dans le “New England Journal of Medicine”.


Une publication scientifique de référence, dont la réputation ne suffira pas à convaincre les bigots les plus acharnés, mais devrait tout de même donner matière à réfléchir à ceux qui parlent sans savoir. En effet, ainsi que le révèle Terrafemina, qui a aussitôt relayé l’enquête, il n’existe aucune différence de santé psychique entre les enfants élevés par un couple lesbien et dles enfants dont les parents sont hétérosexuels. Et pour l’affirmer, les chercheurs à l’origine de l’étude ont effectué un travail de longue haleine: ils n’ont en effet pas hésité à suivre les enfants de mères lesbiennes vingt-cinq ans durant, de leur naissance à l’heure actuelle, en observant pas moins de 154 mères. L’occasion d’établir une bonne fois pour toutes que les préjugés associés aux familles comportant deux mamans étaient tout à fait erronés.

Ces résultats démontrent que les affirmations selon lesquelles il serait préjudiciable pour les enfants d’être élevés par des couples de même sexe sont totalement non fondées”


“Nous suivons ces familles depuis l’insémination artificielle des mères et nous constatons aujourd’hui que leurs filles et fils, âgés de 25 ans, affichent des résultats aussi bons en matière de santé mentale que les autres adultes du même âge” souligne la chercheuse Nanette Gartrell, qui rappelle qu’il n’y a donc absolument aucune raison de limiter la garde, le placement des enfants ou encore l’accès aux technologies de reproduction en fonction de l’orientation sexuelle de leurs parents. Bien au contraire: non seulement les enfants qui ont participé à l’étude ne présentaient aucune différence de santé psychique par rapport aux enfants élevés par des parents hétérosexuels, mais en prime, il s’est avéré que les enfants de familles homoparentales avaient un niveau de réussite scolaire supérieur. Peut-être parce que la tolérance ouvre l’esprit, et laisse du coup plus de place au savoir pour y rentrer? À méditer.

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