Donner des noms aux épisodes de canicule comme on le fait pour les tempêtes ou les ouragans ? Le débat est toujours en cours. Certains scientifiques voudraient même les nommer en référence aux grandes entreprises qui favorisent le réchauffement climatique.
En 2021, le débat était apparu dans le milieu scientifique. Faut-il donner des noms aux fortes vagues de chaleur et aux épisodes de canicule afin de mieux les recenser et les comparer ? Si ce système existe déjà pour les ouragans, tsunamis ou tempêtes, il n’est pas pas encore entré en vigueur pour les jours où le mercure affiche plus de 40°C. Mais c’est désormais le cas à Séville en Espagne. La ville a mis en place « un système pionnier de désignation et de catégorisation des vagues de chaleur » afin de mieux prévenir les prochaines et de protéger au mieux sa population. Face à ce constat, certains scientifiques français ont eu une idée : baptiser ces périodes de chaleur extrême par les noms des entreprises les plus polluantes de la planète, comme le relate le magazine « Géo ».
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Un moyen de dénoncer les acteurs du réchauffement climatique
Si la démarche risque de contrarier les PDG des entreprises concernées, elle a surtout volonté de rappeler la corrélation qui existe entre ces épisodes de canicule et le réchauffement climatique, directement provoqué par l’activité humaine, en particulier la pollution à grande échelle et les émissions de CO2 de ces firmes. L’économiste Maxime Combes a déjà appliqué ce principe puisqu’il a nommé la canicule qui vient de sévir en juin 2022, « TotalEnergies n°1 » et celle de ce mois-ci « TotalEnergies n°2 ». Si l’initiative est adoptée par les météorologues, il faudra alors décider des noms des entreprises selon le lieu dans lequel la vague de chaleur s’est produite.
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