Si le réchauffement climatique est étudié depuis les années 70, cela fait plus de 50 ans que des mesures d’envergure pour l’endiguer se font attendre. Et certaines arriveront désormais trop tard puisqu’au Groenland, la calotte glaciaire a officiellement dépassé le point de non-retour.
“Oh mais c’est au Groenland, c’est loin, on n’est pas concernés”. Grossière erreur. Ainsi que l’explique le journaliste engagé Hugo Clément, qui a relayé l’information sur sa page Facebook, “cette information est très importante, car la calotte glaciaire du Groenland (la deuxième plus grosse du monde après celle de l’Antarctique) joue un rôle central dans la régulation de notre climat”.
Sa disparition, jugée désormais inéluctable, aura des conséquences catastrophiques sur la vie des générations futures”.
Concrètement, selon les chercheurs, les glaciers du Groenland ont tellement rétréci au gré de ces quarante dernières années que même si le réchauffement climatique prenait fin dès aujourd’hui, ils seraient tout de même appelés à disparaître, la neige venant chaque année combler la calotte glaciaire ne suffisant plus à endiguer sa disparition.
Fonte des glaces au Groenland
Pour parvenir à cette conclusion glaçante, publiée dans la revue Nature Communications Earth & Environment ce 13 août et relayée par Slate, une équipe de scientifiques de l’Ohio State University a épluché les données satellitaires pour rendre compte de l’évolution de plus de 200 glaciers du Groenland au cours de ces quarante dernières années. Verdict de Ian Howat, scientifique coauteur de l’étude: même si le climat se rafraîchissait, la calotte glacière continuerait à perdre de la masse. Au-delà de la disparition annoncée d’un des “climatiseurs” de la planète, la fonte inéluctable des glaces du Groenland est également une très mauvaise nouvelle pour la montée des eaux, la calotte glaciaire étant le contributeur principal de l’élévation du niveau de la mer.
En septembre 2019, un rapport rédigé par le panel d’experts du climat de l’ONU, le GIEC, annonçait une montée des eaux d’environ 43 centimètres d’ici à 2100 dans un monde où les températures auraient augmenté de 2 °C, la montée pouvant aller jusqu’à 84 cm dans un monde à +3 °C ou + 4 °C. Concrètement, cela voudrait dire que d’ici au milieu du siècle, plus d’un milliard de personnes habiteraient des zones côtières particulièrement vulnérables.
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