Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© Getty

Le ““puppy blues”” ou quand un nouvel animal de compagnie peut vous causer une dépression

Sarah Mangeleer
Sarah Mangeleer Journaliste

Vous l’attendiez avec une impatience folle votre nouvelle boule de poils. Après avoir consulté site après site, regardé une vingtaine de vidéos sur comment vous préparer au mieux à son arrivée et avoir tout planifié dans les moindres détails, votre animal arrive enfin et... catastrophe.

“Tout devait être parfait une fois que vous seriez réunis, mais pourtant c’est la frustration, la déception, le stress et la déprime” déclare le magazine Slate. Si cette phrase résonne douloureusement en vous depuis que vous avez adopté votre animal, alors c’est que vous souffrez peut-être de ce qu’on surnomme le “puppy blues”.

Lire aussi: Voici 3 races de chiens qui demandent de l’expérience selon cet entraîneur canin

Qu’est-ce que c’est au juste?

“Ce terme, qui n’a pas d’équivalent en français, désigne la tristesse ou l’anxiété déclenchée par l’adoption d’un chiot, d’un chat ou d’un autre animal de compagnie” explique Slate. Dans certains cas, il est également possible que vous regrettiez même votre décision d’avoir adopté cet animal. Rassurez-vous, c’est totalement normal et non, vous n’êtes pas seul.e à le vivre.

Pourquoi le “puppy blues” arrive?

“Il s’agit avant tout d’un sentiment d’incompétence, d’épuisement voire d’irritation envers cette petite créature joyeuse mais souvent destructrice qu’est le chiot (ou le chaton). Ce phénomène est souvent causé lorsque la réalité se heurte aux attentes que l’on projetait sur notre futur compagnon” révèle Cynotopia.

En général, le “puppy blues” est dû à une trop grande pression imposée... sur notre animal et aussi: sur nous-même! Slate a interrogée Marie Thiry, une éducatrice canin à Rennes qui a mis en avant la “pression imposée par l’entourage mais aussi celle qui émane des réseaux sociaux comme YouTube ou TikTok, où des contenus abordent l’éducation canine, la relation avec son animal, ou encore le choix de la race selon l’effet de mode du moment” rapporte Slate.

En effet, les premières personnes touchées par ce phénomène sont en général les maîtres et les maîtresses (trop) préparé.e.s. “Ils en savent plus que la plupart des propriétaires ! Ils veulent le meilleur pour leur futur chien, et mieux encore, ils ont l’intention louable d’être le meilleur humain possible. Leurs attentes sont hautes mais plus proches de la réalité. Oui, ils savent que le croisé rescapé de SPA sera peut-être anxieux ou réactif. Ils sont prêts et n’idéalisent pas. Le seul problème ? Si toutou ne répond pas aux protocoles conseillés dans les livres, ils seront désemparés !” explique Cynotopia. Si bien qu’à un moment, “ce chiot tant attendu… On le hait. Parce qu’on se hait de ne pas être à la hauteur” achève Cynotopia. Mais il peut aussi parfois s’agir d’autre chose: votre chat ou votre chien est parfait en tout point et il est tellement formidable que vous pouvez vous sentir indigne de lui. Ou bien il ne ressemble pas assez à votre ancien animal ou il ne correspond finalement pas à toutes vos attentes... toutes ces raisons peuvent également provoquer ce fameux “puppy blues” qui cause parfois culpabilisation, crainte et doute de soi intense.

Quelles solutions ?

Dans un premier temps, il est important de réaliser que non, avoir des doutes sur votre nouvel animal ne fait pas de vous une mauvaise personne (de même que regretter de l’avoir récupérer ou adopter après quelques jours). Il s’agit de sentiments parfaitement compréhensibles vu les énormes changements qui viennent avec l’addition d’un être vivant au sein d’un foyer et ce, peu importe combien on y est préparé. De ce fait, avant toute chose, laissez votre culpabilité de côté. Ensuite, il faut relâcher la pression.

«Je conseille aux gens d’arrêter les réseaux sociaux et de se tourner vers les conseils personnalisés. Il faut qu’ils déculpabilisent si, par exemple, leur chiot ne répond pas assez vite aux normes de propreté » explique la spécialiste Marie Thiry. “Pour une relation épanouie avec le chien ou le chat qui rejoint un foyer, il faut accepter de ne pas tout savoir à l’avance, que chaque animal est unique et qu’il n’est pas nécessaire d’atteindre une absolue perfection instagrammable pour mener à bien son éducation” conclut Slate. Rassurez-vous, le “puppy blues” est une phase qui disparaîtra au fur et à mesure que vous prendrez confiance en vous et en votre nouvel animal. “Prenez votre temps. Faites-vous aider si besoin. Offrez-vous la possibilité d’échouer, d’apprendre et de vous ajuster” recommande Cynotopia. En d’autre termes: soufflez un bon coup, relâcher la pression, faites vous confiance et laissez les choses se faire naturellement (promis, tout se passera bien)

Lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires