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Protections - Getty

Précarité menstruelle: 6% des Belges ont des difficultés à s’acheter des protections

Manon de Meersman

Il y a tout juste un an, Always lançait son mouvement #NonàLaPrécaritéMenstruelle en Belgique et révélait les résultats d’une enquête menée par iVox selon laquelle 1 Belge sur 15 n’avait toujours pas les moyens de s’acheter des protections menstruelles chaque mois.

Aujourd’hui, un an plus tard, une nouvelle enquête iVox indique que la situation est toujours aussi préoccupante : 6% des Belges ont des difficultés à s’acheter des protections. Un tiers des femmes entre 12 à 49 ans (29%) interrogées trouvent même qu’il est plus difficile de s’acheter des protections menstruelles. Portée par la même mission depuis toujours, Always entend apporter une aide supplémentaire aux associations BruZelle et Goods to Give, tout en luttant contre le tabou et la honte qui entourent encore le sujet.

Lire aussi: L’Espagne est le premier pays européen à instaurer un congé menstruel. Et en Belgique?

Un tabou féminin autour de la précarité menstruelle?

Seule la moitié des Belges (49%) interrogés se sentent à l’aise pour parler de précarité menstruelle, un tabou encore plus présent pour les jeunes de 12 à 17 ans. Beaucoup pensent d’ailleurs que le sujet devrait être davantage discuté dans les médias (71%) et les écoles (75%). La moitié des personnes interrogées (51%) estime également que la précarité menstruelle est un problème qui ne concerne « que » les femmes. ​ ​ ​ ​

Un an après notre première enquête, force est de constater que la précarité menstruelle persiste cette année encore, malgré les efforts et actions mises en place. La problématique reste plus actuelle que jamais en Belgique, tant en termes de perception, que concernant la réalité elle-même.

déclare Charlotte d’Elloy, Directrice Marketing Feminine Care. L’enquête met aussi en avant que 8 femmes sur 10 (81%) en difficulté financière éprouvent des sentiments négatifs à ce sujet. La honte et la peur du jugement étant les deux raisons les plus souvent mises en avant. Parmi elles, 6 femmes sur 10 (63%) indiquent par ailleurs ne pas vouloir en parler avec d’autres, ni demander de l’aide à autrui, même à leurs proches (62%). La sexologue et thérapeute relationnelle Kaat Bollen confirme: “Pour les jeunes filles, les règles sont souvent une période difficile : accepter de devenir une femme et les éventuels désagréments qui vont avec n’est pas simple. Il est dommage que ce processus d’acceptation soit rendu encore plus difficile pour de nombreuses jeunes filles à cause de leurs soucis de pauvreté. Et évidemment, la honte n’aide pas dans ce processus ! Pourtant chaque femme mérite de se sentir bien dans son corps et de pouvoir en prendre soin.“

Sur le terrain, même constat : « Les demandes d’aide de la part d’organisations qui s’occupent de personnes menstruées en situation de précarité ont fortement augmenté cette dernière année. Nous constatons aussi une évolution en termes de profil de personnes touchées, et notamment un nombre croissant d’étudiants», témoigne Véronica Martinez, Directrice de l’ASBL BruZelle. « En plus du soutien matériel, il est capital de miser sur l’éducation des jeunes sur le sujet, afin de les sensibiliser à la problématique et de contribuer à briser le tabou autour des règles en général et de la précarité menstruelle en particulier, ainsi que de la honte qui l’entoure… »

Un mois pour dire non à la précarité menstruelle

Heureusement, 2 Belges interrogés sur 3 (64%) ont envie d’apporter concrètement leur aide pour lutter contre cette problématique. Bien que la solidarité féminine supplante largement (73%) celle des hommes (55%), qui se disent « moins concernés » par la cause, un quart des Belges (25%), hommes et femmes confondus, sont prêts à donner des produits menstruels dans une boîte de dons à leur école/travail. Une proportion presque égale est prête à garder sur elle quelques produits menstruels au cas où quelqu’un en aurait besoin (23%) ou encore à donner des produits à des organisations actives dans ce domaine (21%). Enfin, 6 personnes sur 10 (59%) sont même convaincus que les produits menstruels devraient être gratuits pour tous. ​

À travers le mouvement #NonàlaPrécaritéMenstruelle, Always veut faciliter l’accès aux protections périodiques grâce aux donations et entend briser ce tabou, afin que ces personnes dans le besoin puissent se sentir à l’aise de demander de l’aide. Pour chaque paquet Always acheté par les Belges dans n’importe quel magasin en Belgique entre le 16 janvier et le 12 février 2023, la marque offrira ainsi une serviette hygiénique à l’asbl BruZelle, qui se chargera de redistribuer ces produits via son réseau, auprès d’écoles, de campus universitaires et d’associations à travers tout le pays.

« La mission de la marque Always est de soutenir toutes les personnes menstruées pour qu’elles puissent garder confiance en elles tout au long de leur vie, les encourageant à exprimer leur plein potentiel », conclut Charlotte d’Elloy d’Always. « Il est grand temps que tout le monde ait conscience de cette problématique et du tabou qui persiste autour de la précarité menstruelle en Belgique, pour que les choses changent ! »

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