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© Getty Images

Vous dormez mal depuis le début de la crise sanitaire? Voici la raison

Barbara Wesoly

Insomnies, difficultés à s’endormir, épuisement, réveils à répétition... Nous sommes nombreux à voir notre sommeil totalement perturbé depuis le début de la crise sanitaire et d’autant plus en période de confinement. Des troubles nocturnes qui peuvent avoir de multiples causes.


Cette période, même si elle est obligatoire et non-desirée, nous laisse toute latitude pour souffler, prendre du temps pour nous et vivre à notre rythme, sans réveil à l’aube ni embouteillages. L’occasion de se mettre au sport, de dévorer la pile de livres qui traînait sur la table de nuit, de ne plus courir en tout sens et... d’être en pleine forme? Ou pas! Alors qu’on s’imaginerait que suivre enfin notre horloge biologique nous transformerait en boule d’énergie, les nuits sont devenues de véritables calvaires. Pas question de tomber endormi en posant sa tête sur l’oreiller ou de se lever avec les rayons du soleil, frais/fraîche comme une rose. Plutôt de commencer à dangereusement ressembler à un zombie à force d’accumuler les insomnies. Mais, si cela peut vous rassurer, le phénomène semble toucher un grand nombre de personnes confinées et s’explique par différentes raisons.

Décalage horaire


Cela peut sembler absurde sachant que l’on n’est jamais resté aussi sédentaire qu’aujourd’hui et pourtant notre corps subit des effets similaires à celui d’un décalage horaire (fatigue, problèmes de sommeil et troubles de l’humeur). En cause, non pas ce voyage aux Caraïbes qui nous laisse déphasé, mais la liberté totale de rythme que nous avons actuellement. Qui dit pas d’heure fixe où se rendre au boulot ni de retour programmé, dit possibilité de faire du sport à 11h du matin, déjeuner à 15h ou finir de télétravailler à 22h. Et de modifier son planning à volonté. Si cela apporte un peu de fun et de changement à des journées qui risqueraient d’être monotones, cela dérègle aussi complètement notre horloge biologique.

La solution? Continuer de privilégier un principe d’horaires semaine – week-end, en se levant et se couchant vers les mêmes heures au moins cinq jours par semaine. Et ne se laisser tenter par le binge-watching Netflix jusque cinq heures du matin que le vendredi ou le samedi soir.

Angoisses


À moins de vivre dans une grotte en plein Pérou, sans télé ni wifi, on est submergés d’infos anxiogènes. De notre mère qui nous téléphone pour nous faire part de ses craintes, à nos potes qui repartagent en masse les mesures de sécurité, en passant par la radio qui diffuse les derniers bilans des morts et les courses au supermarché armé d’un masque et de gants, impossible d’échapper plus de quelques heures à la Covid-19. Et consciemment où non, cela fini par peser sur notre moral et assombrir notre état d’esprit. Avec toutes les conséquences nocturnes qu’on imagine.

La solution? Sonder sa propre sensibilité. Vous êtes une éponge? Alors évitez de consulter compulsivement les actualités. Les mesures pratiques et l’évolution de la maladie seront toujours accessibles cette après-midi ou demain. Et évitez les articles dédiés juste avant de vous coucher. N’hésitez pas non plus à vous mettre à la méditation, un moyen parfait pour lâcher prise et se débarrasser des tensions. Voici également nos conseils à mettre en place si le Coronavirus vous angoisse.

Charge mentale


Si vous avez des enfants, il y a fort à parier que cette période ressemble au film “Un jour sans fin”. Une fois ceux-ci au lit, reste le temps de profiter un peu avant d’aller dormir et de tout recommencer. Et si vous n’en avez pas, il y a de grandes chances que vous vous soyez laissé happer par la tendance à rentabiliser son confinement ou son télé-travail constant, à coup de rangement et de nettoyage de printemps, de sport intensif ou de commencement de nouvelles activités créatives en tout genre. Or, si tirer du positif de cette période est bien-entendu une très bonne idée, rester chez soi en permanence ne préserve pas pour autant de la charge mentale.

La solution? N’exagérez pas. Cette période ne vous oblige pas à devenir une super version de vous-même, à l’affût du moindre grain de poussière ou devant absolument être digne d’un chef étoile aux fourneaux. Si vous avez des objectifs pour les semaines à venir, répartissez-les avec de petites missions pour chaque jour. Ce sera bien plus gratifiant!

Mauvaise alimentation


A défaut de restos et d’apéros entre potes, notre plaisir en période de confinement est de vivre de chips, de chocolat et de vin. Pas le plus healthy du monde, on l’admet et surtout pas l’idéal pour notre organisme, surtout quand ces craquages virent en fringales nocturnes.

La solution? Favoriser le trois repas (sains) par jour, au moins quatre fois par semaine. Éviter de vider le rosé plus vite que son ombre et quitte à craquer pour un Magnum double caramel, ne pas le faire à 1h du matin.

Absence d’activité physique


Le canapé et le lit semblent être devenus des extensions de notre corps. Et, si Instagram prône le sport à la maison, pas forcément évident de s’y mettre entre les Legos qui jonchent le sol, les nuits catastrophiques ou l’amoureux qui squatte la même pièce. Pourtant, ce manque d’activité nous empêche de nous dépenser suffisamment pour que notre organisme puisse bénéficier ensuite d’un sommeil réparateur.

La solution? Histoire de trouver du courage, on s’organise des live sportifs avec les copines, on va courir entre potes (et en respectant les distances de sécurité) ou on profite des cours gratuits des meilleurs coachs ou on prend le pli d’aller au supermarché ou à l’épicerie à pied.

Explosion d’écrans


Les smartphones font office de bouées de sauvetage pour garder contact avec les amis et les proches et conserver l’impression de rester connecté au monde. Lives, chats et vidéos funs nous redonnent le sourire et permettent de passer le temps. Sans parler de la possibilité d’être informé H24 des mesures prises et des risques encourus. Puis, quand nous lâchons nos téléphones, c’est bien souvent pour aller chiller devant une série Netflix ou jouer à des jeux-vidéos. Bref, notre consommation d’écrans frôle l’overdose, avec une répercussion directe sur nos nuits.

La solution? S’imposer des moments off, en lisant, peignant, rangeant, profitant du soleil sur sa terrasse, câlinant ses animaux, peu importe tant que cela n’implique rien de virtuel. Et surtout éviter de continuer à scroller dans son lit avant de dodo sous peine de dérégler d’autant plus son horloge interne.

Manque de lumière


Il a beau faire magnifique dehors, nous ne sommes pas tous égaux face au confinement. Si ceux qui ont la chance d’avoir un jardin passent leur vie dehors, les autres eux, galèrent pour éviter de relancer la propagation du virus.

La solution? Tirer parti de ce que l’on a, même si ce n’est pas idéal. Vous avez une petite terrasse ou un micro balcon? Aménagez-le pour le rendre agréable et cosy. Forcez vous à y lire votre livre plutôt que sur votre canapé. Si vous n’en avez pas, ouvrez les fenêtres, les rideaux, aérez et laissez rentrer le soleil. Vos voisins s’en ficheront que vous trainiez en pyjama et sans maquillage. Et privilégiez les commerces de quartier où vous pouvez aller à pied.

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Et d’ici à la fin de cette période compliquée, continuez surtout à prendre soin de vous et de ceux que vous aimez, en respectant les mesures imposées.

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