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TESTÉ POUR VOUS: une semaine (difficile) sans se plaindre

Barbara Wesoly

Le 1er avril a débuté la deuxième édition du “Mois sans se plaindre”. Une occasion qui nous a donné envie, à la rédac, d’expérimenter le concept à notre échelle: une semaine sans râler, s’apitoyer ou rouspéter. Convaincue que ce serait du gâteau pour la positive dans l’âme que je suis, j’ai accepté de relever le défi. Mais sept jours plus tard, force est de constater que ça n’a pas été aussi facile que prévu.


Moi? Je ne râle jamais! Enfin n’éxagerons rien, un peu quand même, il faut rester humain (et réaliste). Mais juste en cas de guerre mondiale, d’apocalypse ou de fait gravissime. De base, je me considère plutôt au contraire comme foncièrement optimiste, tentant de toujours me raccrocher au meilleur et ayant bien compris le principe éphémère et précieux de l’existence. J’ai donc entamé cette semaine de diète de ronchonnage, assez sereinement.

L’épreuve vérité


Puis est arrivé le lundi matin. Et le retard aussi désespérant qu’habituel de mon train. J’avoue avoir été à deux doigts de trahir ma promesse et sauvée par le fait d’avoir été seule. Accompagnée, je pense que je n’aurais pu m’empêcher de placer un petit commentaire bien incisif sur la merveilleuse ponctualité de la SNCB. La journée avançant, j’ai développé un nouveau concept, particulièrement utile dans ces circonstances: constater. “Non, je ne me plains pas, je constate”. Je constate que je suis fatiguée, que l’heure ne passe pas. Je constate que j’ai une longue journée. Que la boue a éclaboussé mes chaussures et que j’ai mal de tête. De nombreuses, très nombreuses constatations, m’ayant empêché d’échouer si loin du but.

Le verdict


Durant une semaine, j’aurai bravé une marche forcée dans la pluie et le vent, quelques tracas de boulot, un gros manque de soleil, une course-poursuite derrière une souris ramenée par mon chat, des mauvaises nuits, un bouton sur le front, un vendeur désagréable et encore mille autres petites frustrations. Mille occasions où j’aurais habituellement pu souffler, maugréer ou maudire le monde. Et qui m’ont amenée à une fameuse prise de conscience. Celle qu’au final, perdre de vue ses moments à ronchonner ne veut pas dire qu’ils n’existent pas. Et ne fait pas disparaître leur impact sur notre humeur et notre journée. Alors, même s’il m’est arrivé de devoir me retenir de parler à coups d’efforts presque surhumains, je me suis sentie reboostée au sortir de cette semaine, avec l’impression d’avoir, dans l’ensemble passé sept jours vraiment sympa. De quoi réapprendre à relativiser.

Alors, défi fini ou pas, je pense que je vais veiller à continuer de constater encore un moment.

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