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© Large hand grabbing toward fallen business woman

91% des filles belges ont déjà été harcelées sexuellement en public

Kathleen Wuyard

Le harcèlement de rue, une problématique ponctuelle? Tout le contraire: selon une étude réalisée par Plan International Belgique, pas moins de 91% (!) des filles belges ont déjà été harcelées sexuellement dans un lieu public. Une situation que dénonce l’organisation, qui appelle à éviter le “retour à la normale” post-confinement.


« Le déconfinement signifie que nous devrons momentanément renoncer à certaines choses, mais il offre aussi la possibilité de faire disparaître certains types de problème de façon permanente. Le harcèlement sexuel doit en faire partie », appelle Wouter Stes, Advocacy Coordinator chez Plan International Belgique. D’autant que malheureusement, les auteurs d’harcèlement, eux, ne sont pas restés sagement confinés ces dernières semaines. Le nombre de témoignages de harcèlement sexuel a ainsi atteint un sommet durant le confinement et Plan International Belgique de citer l’auteure belge Lize Spit, qui avait dénoncé la situation sur Twitter.

Depuis le lockdown, le harcèlement à Bruxelles s’est en effet considérablement aggravé. Après une promenade, vous ne voudriez pas seulement vous laver les mains, mais vous laver entièrement le corps, de la tête aux pieds, pour vous débarrasser de tous ces regards sales et de tous ces chuchotements”.


À Liège, une jeune femme qui avait dû écourter sa promenade après avoir été abordée à plusieurs reprises, parfois de manière très insistante, dénonçait la situation de manière plus éloquente encore.

Oui je me suis sentie comme un objet, ou un animal, ou une chose, ou n’importe quoi d’autre qu’un être humain. Non, ça n’était pas des compliments innocents. Bordel, quand serons-nous tranquilles?”


Une question légitime, à laquelle Plan International Belgique espère pouvoir apporter une réponse efficace.

 

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Lire aussi: Immersion étonnante dans un musée du harcèlement de rue

Déjà plus de 1 500 lieux signalés


Sur sa plateforme digitale “Safer Cities”, les jeunes peuvent indiquer dans quels lieux publics de Bruxelles, d’Anvers et de Charleroi ils.elles se sentent mal à l’aise, effrayé.e.s ou heureu.x.ses et en sécurité. Depuis son lancement à la fin de l’année dernière, plus de 1 500 lieux en Belgique ont été signalés. Les témoignages et les expériences seront analysés et contribueront à un rapport sur les expériences des jeunes – et des filles et des jeunes femmes en particulier – en matière de harcèlement sexuel.

 

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Sur base de ce rapport, Plan International travaillera avec les villes pour élaborer des mesures appropriées. Parce que “personne ne devrait jamais être empêché.e de sortir ou de profiter de la vie à cause des comportements de harcèlement. Au contraire : travaillons ensemble pour que le harcèlement sexuel ne fasse plus partie de notre nouvelle réalité”, rappelle encore Wouter Stes.

Bon à savoir, si vous êtes victime de harcèlement sexuel: la loi du 3 août 2014 contre le sexisme prévoit que toute discrimination fondée sur le sexe (soit, par exemple, des remarques inacceptables en rue) est punissable. Suivant la gravité des faits, une amende allant jusqu’à 1 000 euros ou une peine de prison allant jusqu’à 1 an pourra être prononcée. N’hésitez donc pas à dénoncer les faits.

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