Deux députées du sp.a, le parti social-démocrate flamand, proposent d’allonger la limite légale de l’avortement de 12 à 20 semaines, comme c’est le cas actuellement aux Pays-Bas.
Lutter contre le “tourisme de l’avortement”
Les députées sp.a Karin Jiroflée et Monica De Coninck ont introduit une résolution pour mettre fin à ce qu’elles appellent le “tourisme de l’avortement”.
Près de 600 femmes traversent la frontière néerlandaise chaque année pour avorter. Elles sont enceintes de plus de douze semaines et n’ont donc plus le droit d’avorter en Belgique, sauf si leur grossesse présente de graves risques pour la santé.
“Une situation hypocrite”, confie Karin Jiroflée à nos confrères du Standaard ce mardi.
Les centres belges pratiquant l’avortement peuvent envoyer ces femmes aux Pays-Bas, mais l’intervention n’est pas autorisée dans leur propre pays.
De Standaard précise que la proposition des deux députées est soutenue par les centres pratiquant l’avortement.
Il n’y a aucune raison médicale pour maintenir cette limite à douze semaines.
Les chiffres de l’avortement en Belgique
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est autorisée par la loi belge depuis 1990. Selon les chiffres officiels, près de 20.000 IVG sont pratiquées chaque année dans le royaume. Si ce nombre est constant, il est important de préciser que de plus en plus de femmes de 40 ans et plus décident d’avorter. À l’opposé, davantage de jeunes femmes de 20 ans ont recours à l’IVG.
À noter que la grande majorité des avortements a lieu dans des centres spécialisés (81% contre 19% à l’hôpital) et que trois IVG sur 10 sont liées à une utilisation incorrecte du moyen de contraception.
Si vous pensez être enceinte et que vous hésitez à poursuivre votre grossesse, prenez contact avec un centre de planning familial. Voici une liste des centres agréés.
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