Dans cette rubrique, nos lecteur·rice·s dévoilent en détail leur processus d’achat: le prix, leur apport et leurs économies. Emma*, 26 ans, et Lucas*, 25 ans, ont acheté la maison de leurs rêves.
Qui sont-ils?
Les acheteur·se·s: Emma*, 26 ans, infirmière de bloc opératoire, et Lucas*, 25 ans, kinésithérapeute indépendant
Le bien: une maison individuelle
Le prix d’achat: 570.000 €
Leur apport: 100.000 €
«Lucas et moi sommes ensemble depuis déjà 7 ans. Nous avons d’abord vécu en kot à Louvain, puis un certain temps chez les parents de mon copain, et ensuite dans un petit studio que nous avons rénové nous-mêmes. Notre plan était d’économiser encore un peu, mais quand nous avons vu cette maison à seulement 300 mètres de celle des parents de Lucas, nous n’avons pas pu laisser passer l’occasion. Une seule visite a suffi, car nous étions conquis!
Emplacement parfait
On passait devant la maison et on a vu qu’elle était à vendre. On l’a tous les 2 trouvée magnifique, alors Lucas a contacté l’agent immobilier et on a pu visiter le jour même. C’est là qu’on a découvert que le vendeur était en plus un proche des parents de mon copain! On a tout de suite accroché avec lui, mais surtout avec la maison.
Overijse, c’est vraiment idéal pour nous: c’est proche de Louvain où on travaille, il y a plein d’espaces verts, des super complexes sportifs, et Bruxelles est à deux pas. En plus, ma maman va bientôt s’installer en Wallonie, et comme Overijse n’est pas loin, c’est un vrai plus pour nous. Un autre avantage: j’aimerais pouvoir élever nos enfants de façon bilingue, et ici c’est facile, car on peut parler les 2 langues sans problème. Même chez le boulanger!
Notre foyer
Pour nous, c’est vraiment notre maison pour la vie. Elle est spacieuse, avec 3 chambres, et elle se trouve dans une impasse, juste derrière des champs de maïs. Parfait pour fonder une famille plus tard! Lucas rêvait aussi d’avoir son propre espace professionnel, et ici, on peut transformer le garage en un local adapté. Le fait que notre espace privé reste séparé, c’est vraiment un plus.
Autres gros avantages: la cuisine vient d’être rénovée et la maison a une bonne performance énergétique (classe B). On cherchait quelque chose où l’on pouvait emménager directement, parce qu’on mène tous les 2 une vie bien remplie et qu’on n’a pas le temps de faire des travaux. Ça, c’était indispensable pour nous.
Le budget
Le prix d’achat de notre maison était de 570.000 €. Grâce à un apport de 100.000 €, nous avons pu aussi couvrir les frais annexes. Pour cela, j’avais moi-même économisé 60.000 €. Je mettais de côté au moins 1500 € par mois et je faisais un flexi-job. Lucas avait 20.000 € d’économies.
On savait déjà avant tout ça qu’on aurait un coup de pouce financier de nos parents, sinon on n’aurait jamais pu se lancer à notre âge. On se rend compte qu’on a eu beaucoup de chance.
Nous avons emprunté 498.000 € auprès de Belfius. Nous avons comparé plusieurs banques au préalable. Grâce à de bonnes négociations, nous avons obtenu un taux d’intérêt de 2,74 %. Notre prêt s’étale sur 30 ans, avec une mensualité de 2000 €. C’était largement faisable avec nos 2 salaires. Chaque mois, nous versons chacun 2000 € sur notre compte commun, à partir duquel nous payons le prêt et toutes les charges fixes. Après l’achat, il nous restait encore 10.000 € en réserve d’urgence, plus une marge supplémentaire sur notre compte commun.
Nous avons en plus chacun un compte séparé, ce que je trouve personnellement important.
Comparez les banques
Tout était nouveau pour nous: les conditions, les termes, les petites lignes… Au début, je n’y comprenais rien! Mon conseil en or: comparez un maximum de banques et négociez.
On a vraiment fait le tour de plusieurs banques et on a tout comparé dans un tableau Excel. Certaines banques proposent un meilleur taux, mais réclament des frais plus élevés pour les assurances.
Comparer, ça paie vraiment!
Ce qu’on ferait différemment? Peut-être économiser un peu plus longtemps pour avoir ensuite une plus grande marge. Il y a beaucoup de frais supplémentaires auxquels on ne pense pas toujours à l’avance.
Se fixer un objectif
Quand j’ai commencé à travailler, j’avais un rendez-vous à la banque dès la première semaine pour savoir combien je pouvais épargner. En fait, il faut savoir pourquoi on travaille, sinon on ne sait pas dans quelle catégorie chercher, ni quels logements pourraient être possibles.
J’ai toujours été une grande économe, mais j’ai aussi pu faire ce que je voulais. Comment? En faisant un flexi-job en plus! Mon salaire principal, je le mettais de côté, et avec mon revenu supplémentaire, je partais en voyage ou je sortais manger. C’est comme ça que j’ai trouvé le parfait équilibre entre épargner et profiter.
Fixez-vous un objectif. Par exemple, épargnez chaque mois un montant fixe et n’y touchez pas. Comme ça, vous constituez une belle réserve, sans sacrifier votre qualité de vie.
Négocier, ça vaut le coup
Et pour finir: n’ayez pas peur de négocier. Acheter une maison, c’est hyper stressant, mais on peut vraiment économiser beaucoup d’argent en comparant bien et en négociant. Les banques ne veulent pas perdre leurs clients, alors utilisez cela à votre avantage.
Et surtout, osez rêver. On ne sait jamais quand on tombera par hasard sur la maison de ses rêves! »
*Ces lecteur·rice·s ont préféré rester anonymes, des noms d’emprunt ont été utilisés.
Texte: Dewy De Leeneer
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