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TÉMOIGNAGE: astrologue et médium, ils ont fait de la spiritualité leur métier

La rédaction

Ésotérisme, sorcellerie, wicca... Quelle que soit l’étiquette que vous vouliez y apposer, il est indéniable que de plus en plus de gens s’imprègnent des différentes formes de spiritualité. Tim et Isabelle en ont même fait leur métier.

Après une expérience de mort imminente dans son enfance, Tim, 24 ans, a développé le don de percevoir les énergies. En tant que médium, il peut communiquer avec des êtres chers décédés.

« Quand j’avais 4 ans, dans un moment d’inattention, j’ai atterri avec mon vélo dans l’étang des voisins. J’étais proche de la noyade. Je ne me souviens pas de l’incident lui-même, mais je me souviens être sorti de mon corps et avoir traversé une sorte de nuage blanc de lumière. Une fois passé cette lumière blanche, une source m’a parlé. Elle m’a dit que ma ­mission dans la vie était d’aider les gens. Même si je n’ai pas bien compris le message, je m’en suis toujours souvenu. Dès mon plus jeune âge, j’ai senti que j’étais ­différent. J’étais calme et timide et à l’école on me disait sensible, mais plus je vieillissais, plus je réalisais que ma sensibilité était à un autre niveau. Il ne s’agissait pas que d’émotions et de sentiments, je pouvais percevoir les énergies et les auras des autres. À l’âge de 12 ans, j’ai vu le film Le sixième sens. J’ai immédiatement pensé que je pouvais aussi communiquer d’une certaine manière avec l’au-delà. Je me suis alors plongé dans mon rôle de ­médium et ma clairvoyance a émergé.

À 13 ans, j’ai osé affirmé à mes proches que j’étais médium. Mes parents et amis ont pensé que je devenais fou. Ça a été une période très difficile pour moi, je me suis senti très seul. Heureusement, lors de festivals spirituels et de foires autour du ­paranormal, j’ai rencontré plein de gens comme moi.

Ils étaient souvent plus âgés, mais j’étais content d’enfin pouvoir parler de ce don que j’avais. J’ai toujours été convaincu que ma ­vocation était d’aider les gens. C’est pourquoi j’ai suivi un cours de trois ans qui m’a initié à la médiumnité. Pendant longtemps, j’ai pensé que j’étais différent, mais en fait, je suis comme tout le monde. Je peux juste faire quelque chose en plus. Il n’est pas toujours facile d’expliquer ce que je fais ou ce que mon don ­implique. Disons que je vis dans deux mondes. Je vois et ressens de l’énergie tout autour de moi. L’aura d’une ­personne m’en dit beaucoup sur son passé, son ­présent et son avenir. J’utilise ­parfois les cartes comme support. Je dis d’abord ce que je ressens, puis je mets les cartes sur la table, et souvent elles confirment ce que j’ai dit. Les clients aiment bien avoir une forme de preuve (rires). Il y en a encore qui sont très sceptiques et qui considèrent la médiumnité comme une arnaque. Je leur dirais de lui donner une chance et de porter un jugement après l’avoir expérimentée.

Un sérieux coup de pouce

Médium est ma profession principale depuis 2017. Avant, j’ai travaillé dans le secteur de la santé et j’étais médium en activité complémentaire. Beaucoup ­d’indépendants se sont retrouvés dans des situations professionnelles très compliquées depuis le début de la crise sanitaire, mais pour ma part, elle m’a donné un sérieux coup de pouce. Dans des moments comme ceux-là, les gens se tournent vers un médium plutôt que vers un thérapeute, car c’est plus accessible. Une séance avec le thérapeute est très similaire à une consultation avec un médium. Les gens se révèlent et rentrent chez eux avec de nouvelles perspectives. »

Isabelle, 29 ans, a abandonné son travail bien rémunéré pour poursuivre son rêve. Aujourd’hui, elle est professeure de yoga et experte en astrologie et en tarot.

« Enfant, je rêvais de devenir journaliste, mais le destin en a décidé autrement. En Erasmus au Danemark, un de mes amis a fait venir un professeur de méditation pour une initiation de trois jours. Je n’avais jamais entendu parler de méditation auparavant, mais j’ai été immédiatement accro. Dans ma jeunesse, j’ai lutté contre beaucoup ­d’anxiété et de crises d’angoisse. J’étais de nature très ­inquiète et nerveuse. Il y avait toujours une petite voix dans ma tête qui me disait que je n’étais pas assez bien. Ce premier cours de méditation a arrêté le flux constant de mes pensées négatives. Quel soulagement! Peu de temps après, j’ai été mordue par le virus du yoga. La combinaison de la méditation et du yoga m’a rendue plus consciente de moi-même et de mon corps. En 2014, du jour au lendemain, j’ai arrêté la cigarette, l’alcool et les produits d’origine animale.

Le goût de l’enseignement

Un an plus tard, j’ai obtenu mon diplôme et j’ai commencé à travailler en tant que cheffe de projet, mais à côté de cela, je suis restée ­passionnée par le yoga et la méditation. Je commençais mes journées à 5 h du matin sur mon tapis de yoga et, tous les soirs, je faisais une séance avant de m’endormir.  Lorsque des amis ont commencé à me demander de leur donner cours, j’ai vite pris goût à l’enseignement. J’ai ­compris petit à petit que je ne pouvais plus garder mon poste de cheffe de projet et enseigner le yoga et la ­méditation à côté. C’était comme vivre une double vie. Après une longue réflexion, j’ai quitté mon emploi bien rémunéré et je me suis inscrite à un cours de vinyasa yoga dans un studio près de chez moi. Un an et 300 heures de yoga plus tard, je suis devenue officiellement professeure. Peu de temps après, je me suis intéressée à l’astrologie par l’intermédiaire d’amis et j’ai commencé à étudier le tarot.

Saviez-vous qu’en Inde, presque tous les astrologues pratiquent le yoga? Les Indiens sont convaincus que vous ne pouvez pas percevoir les énergies si vous ne faites pas quelque chose pour garder votre corps pur et l’ouvrir ­énergiquement. Pour moi, la méditation, le yoga, ­l’astrologie et le tarot forment un tout.

Ce sont tous des moyens pour atteindre un certain objectif, c’est-à-dire vous remettre en équilibre et en harmonie. Mes clients sont souvent des personnes en période de transition et qui se sentent perdues. Elles ne croient plus en elles, alors qu’elles ont toutes les qualités pour réussir. Mon travail est de les aider à voir clair en eux. Je vois ­beaucoup de gens qui ont du mal à exprimer leurs ­émotions. Quand ils viennent chez moi, ils peuvent laisser leurs sentiments s’exprimer. Beaucoup de gens comparent cela à de la ­thérapie, mais même si je continue à dire à mes clients que je ne suis pas psychologue, cela ne signifie pas que je ne peux pas les aider à ma façon. Tout le monde n’y est pas ouvert, mais j’encourage ­toujours les gens à être plus curieux et à expérimenter des choses. Cela ne fonctionne pas pour vous? Alors ­laissez tomber. Mais si cela résonne en vous, vous devez l’accepter. Quoi qu’il en soit, partez toujours de vos propres ressentis.

Deux casquettes

En 2018, je suis devenue indépendante complémentaire en tant que professeure de yoga. Un an plus tard, j’étais indépendante à temps plein. J’enseigne ­aujourd’hui dans trois studios de yoga différents. Une grande partie de mes clients me trouvent via les réseaux sociaux, les autres me connaissent grâce à mes cours. Avant la Covid, mon calendrier était rempli de cours et d’ateliers. Les mesures sanitaires strictes m’ont obligée à me concentrer davantage sur des cours en ligne. Lors du premier confinement, j’ai donc lancé des sessions en live. Ces cours de yoga m’ont aussi apporté beaucoup de clients en astrologie. J’ai donc deux casquettes. De cette façon, en cas de ­nouvelles restrictions, j’ai toujours quelque chose sur quoi me rabattre. »

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