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Témoignage: ““Je suis accro à Disney et je collectionne absolument tout ce qui s’y rapporte””

Barbara Wesoly

Valérie, 28 ans, adore Disney et possède une collection de 152 boules à neige, boîtes à musique et figurines de ses personnages préférés.


“Enfant, j’étais une grande fan du Roi Lion et des 101 Dalmatiens, mais je détestais les princesses Disney. J’étais un vrai garçon manqué et je n’arrivais pas à m’identifier à elles. C’est à partir de mes quinze ans, quand j’ai commencé à devenir plus féminine et après avoir vu La Belle et La Bête, que j’ai changé d’avis. Je ne m’en lassais pas. Depuis, je suis passionnée par les contes de fées magiques que Walt Disney a inventés. S’échapper dans un autre monde, c’est ça qui m’attirait. En cette année 2018, notre société est loin d’être apaisée.

Nous sommes de plus en plus individualistes et méchants les uns envers les autres. J’aime la chaleur que les films et les personnages dégagent, ce sont des choses qui me manquent dans la vraie vie.

Tout pour éviter le drame


Une boîte à musique de Belle a été le premier objet de ma collection. Il y a dix ans, je l’ai reçue en cadeau d’une amie de l’époque. Je ne savais pas que Disney faisait ce genre d’objets, mais quand je l’ai vu, j’étais sous le charme. Je n’arrêtais pas de la regarder. Peu de temps après elle s’est cassé, mais je la trouvais tellement belle que je l’ai recollée. Je ne vois plus cette copine et la boîte à musique est pleine de colle. Mais je n’arrive quand même pas à m’en séparer. À ce moment-là je n’étais pas encore une vraie collectionneuse. C’est vraiment devenu un hobby à partir de 2012, quand mon amoureux de l’époque m’a offert, durant un week-end à Disneyland pour mon anniversaire, une boule à neige de La Fée Clochette. Que j’ai d’ailleurs presque failli ne jamais ramener chez moi. En effet, après l’avoir regardée assise sur un banc, j’ai voulu la remettre dans sa boîte, mais le polystyrène a cassé. Et La Fée Clochette a fini… décapitée. Un employé de Disneyland avait été par hasard témoin du drame. Un coup de fil plus tard et j’ai pu chercher une nouvelle boule à neige, alors que je ne l’avais pas achetée cassée! À Disneyland, ils font vraiment tout pour éviter les drames!

200 kilomètres

Je cherche sur des sites internet de seconde main. On y trouve souvent des éditions limitées ou des objets rares. Après cinq ans à collectionner, je possède au total 152 boules à neige, boîtes à musique et figurines de mes personnages préférés.


Je collectionne des objets des grands classiques, comme Alice au Pays des Merveilles et Peter Pan. Je suis aussi une grande fan de Hercule et Le Bossu de Notre Dame. Mais de ces deux-là, je ne trouve quasiment aucun objets qui aillent avec ma collection. Cette dernière est exposée dans une chambre séparée, dans cinq armoires doubles et trois autres simples. C’était à la base la chambre où se trouvait l’ordinateur de mon copain, mais son espace devient de plus en plus petit (rires). Heureusement, il soutient ma passion. Il m’accompagne même à des brocantes de collectionneurs et roule sans broncher pour aller chercher une nouvelle acquisition. Heureusement nous n’avons jamais dû parcourir plus de 200 kilomètres. Avant, mon copain n’était pas un fan de Disney, mais il l’est devenu avec moi.

L’exigence avant tout


Chaque pièce de ma collection est mise en valeur. Je ne veux pas que cela devienne le bazar, ni d’étagères qui débordent. Je collectionne uniquement des pièces spécifiques. Je cherche surtout des boules à neige, des figurines Disney Traditions et Grand Jester. Je suis assez difficile. J’ai une oreille très critique quant aux mélodies que les boites à musique produisent. Quand il y a des imperfections, cela m’irrite directement. Quant aux boules à neige, elles doivent être impérativement propres, et donc sans eau trouble ou colorée. Une boule à neige sans bulle d’air est donc la perfection absolue.

Un monde à part


Quand j’écoute la petite musique, je suis détendue. Mais parfois, collectionner apporte quelques frustrations, surtout quand on passe à côté d’un objet. Avant c’était plus facile car il y avait moins de collectionneurs, mais entre-temps c’est devenu un business grandissant. Sur Facebook je suis membre de plusieurs groupes qui rassemblent des milliers d’abonnés. Le monde de la collection est unique.

Les gens qui ne collectionnent pas ne comprennent généralement pas notre hobby. Ils voient des armoires pleines d’objets, mais ignorent tout ce qui se cache derrière: les marchés de collections et les contacts sociaux, qui parfois se transforment en de belles amitiés.


C’est grâce à l’aide des autres, deux femmes en particulier, que ma collection est si grande. Elles connaissent ma wishlist et quand elle repèrent un des objets de la liste, elles me le font directement savoir ou fixent un rendez-vous avec le vendeur.

Collection = un vrai sport


Chercher et trouver un objet est encore plus chouette que de le posséder. C’est un vrai sport. Je cherche une boule à neige en forme de sablier de Alice aux Pays des Merveilles. Elle est sur la liste des envies de nombreux collectionneurs. Si un jour je la trouve, je pourrai mourir tranquille (rires). Mais je ne veux pas dépenser des sommes folles. Heureusement je ne collectionne pas la Collection Walt Disney Classics, car ces figurines coûtent plus de mille euro. Je n’achète que si je trouve que ça en vaut son prix. Ma boule à neige préférée est celle du Roi Lion, qui m’a coûté deux cents euro.

Le prix à payer


J’ai envisagé de faire assurer ma collection, mais cela coûte une fortune. La chance que ma collection ne soit détruite me semble faible. Combien vaut ma collection? Je ne sais pas précisément. Je ne collectionne pas pour gagner de l’argent, car cela enlève le plaisir. En plus la valeur varie constamment, voilà pourquoi je ne me prononce pas. Le prix varie en fonction de ce que les gens sont prêts à payer. Et il y a des fous dans l’univers des collectionneurs!”

Photo: Tim De Backer

Reportage: Marijke Clabots et Emilie Van de Poel

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