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© Getty Images

TÉMOIGNAGE: Eline, 28 ans et journaliste pour Flair, a testé le speed dating

Barbara Wesoly

Facebook, Instagram & co nous connaissent par cœur. Impossible de leur cacher quoi que ce soit. Pas même notre célibat. Il y a quelque temps, j’ai commencé à recevoir des pubs pour du Speed Dating près de chez moi... J’ai l’air si désespérée que ça ? Comme je suis journaliste, ma curiosité l’a emporté et j’ai eu envie de tester. Je n’avais pas grand-chose à perdre. Au pire, je vivrais un moment de solitude!

“Même si peu de célibataires sont prêtes à l’admettre, beaucoup d’entre elles ne seraient pas contre le fait de tester une soirée de speed dating. Surtout celles qui en ont assez de Tinder, mais qui ne savent pas vraiment comment, ni où rencontrer quelqu’un. Étrangement, le fait d’avoir besoin d’un coup de pouce pour décrocher un rendez-vous continue à mettre de nombreuses ­célibataires mal à l’aise. L’autre problème, c’est la ­fameuse angoisse du “blanc” dans la conversation. C’est vrai qu’on peut se demander ce qui se passe ­lorsqu’on rencontre quelqu’un à qui on ne trouve ­strictement rien à dire. 5 longues minutes sans rien se raconter du tout, c’est possible ?

Et pourquoi pas ?

Ces questions, je me les suis évidemment posées, moi aussi. Pourtant, je remarque que le speed dating est de moins en moins tabou. Plusieurs de mes copines m’ont avoué qu’elles avaient envie d’essayer. Je connais même des filles super jolies – et pas du tout désespérées par leur célibat – qui ont franchi le pas. La raison ? Il y a de plus en plus de célibataires qui ne trouvent pas l’âme sœur et qui se lassent de Tinder. En règle générale, nous avons tendance à privilégier les contacts réels, plutôt que virtuels. À ce niveau, le speed dating a forcément une longueur d’avance. Même si je ne me fais guère d’illusions sur mes chances de ­rencontrer le grand amour – je ne connais encore ­personne à qui c’est arrivé – je suis convaincue que participer à l’une de ces soirées ne peut pas me faire de mal.

Et si je ne décroche pas de vrais rendez-vous, ­j’aurai au moins boosté ma confiance en moi. C’est en tout cas ce que j’attends des 14 rencontres que je ­m’apprête à vivre.

Le premier garçon que je croise en arrivant à la soirée a déjà expérimenté ce type de ­rencontre. Son verdict ? Comme il le confirme à son collègue qui, lui, participe pour la première fois, j’avais vu juste : le speed dating équivaut à un véritable coup de boost pour le moral. Me voilà soulagée. Lorsque je vois arriver tous les candidats, je déchante un peu : les trois quarts sont plus petits que moi. Avec mon 1 m 82, s’il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est que mon copain m’arrive à l’épaule. Sachant que j’aurai au moins sept conversations avec des hommes que ­j’élimine d’office sur base de leur taille, j’ai besoin d’un petit remontant. Vite, un verre de vin. Un grand.

De tables en tables

Je n’ai heureusement pas le temps de stresser trop longtemps. Les trois organisatrices de la soirée commencent à nous expliquer le déroulement de ce speed dating. Contrairement à ce qui se passe d’habitude dans ce type de soirées, les hommes restent à la même place. Ici, ce sont les femmes qui passent de table en table. J’aurai le droit de parler à chaque homme pendant 5 minutes. Quand la cloche sonne, il est temps de changer. Si je fais un rapide calcul, ça veut dire que je vais parler à des inconnus pendant une heure et dix minutes d’affilée. Secrètement, je suis soulagée que quatre ­candidats inscrits aient finalement décidé de ne pas ­venir. Les organisatrices fournissent à chaque candidat un papier avec les noms de tous les célibataires de la soirée. Je suis censée écrire ‘quelque chose de sympa’ à propos de chaque garçon dans la première colonne, à côté de leur nom. Dans la deuxième colonne, je peux indiquer si je suis intéressée de les revoir.

Si un garçon choisit une fille et qu’elle fait la même chose, une connexion s’établit. Le jour suivant, les organisatrices envoient à chacun le numéro de téléphone et l’e-mail de l’autre.

Au milieu de chaque table se trouve une ­enveloppe avec des idées de sujets. De quoi meubler en cas de ‘blanc’. J’espère que je n’en aurai pas besoin.

Trop petit ou trop arrogant

Le speed dating s’avère à la hauteur de mes attentes. Dans les grandes lignes en tout cas. Vous vous ­demandez si j’ai trouvé l’amour ? Autant le dire tout de suite, la réponse est non. Pour être honnête, je n’ai pas fait une seule croix dans la seconde colonne. Non pas parce les hommes que j’ai croisés étaient mal à l’aise, moches ou sans intérêt. C’est juste qu’il n’y avait tout simplement personne que je souhaitais revoir. D’abord, il y avait la question de l’âge. J’ai participé à la catégorie ‘28 ans à 38 ans’. Du haut de mes 28 ans, j’étais la plus jeune du groupe. Tous les hommes ou presque étaient déjà loin dans la trentaine.

Je n’ai rien contre les gars de plus de 30 ans, mais ­j’aurais tout de même aimé rencontrer plus de ­candidats à la fin de la vingtaine ou au début de la ­trentaine.

Dans mon groupe, l’un des hommes avait 39 ans. Le pire, c’est qu’il a cru bon de nous informer qu’il cherchait une fille plus jeune. Autant dire qu’il était catalogué. Ses cheveux gris plaqués en arrière avec du gel n’ont rien arrangé. Dès le début de la soirée, j’ai remarqué deux gars plus mignons que les autres. J’avais hâte de voir ce que ces conversations ­allaient donner. L’un d’eux – un beau Français qui vit en Belgique depuis un certain temps – m’a laissé une impression étrange. Il était sympa, mais un peu bizarre tout de même : le genre d’hommes qui vous regarde dans les yeux avec beaucoup d’intensité pendant que vous lui parlez puis laisse un blanc super gênant avant de répondre.

... ou trop timide

Quant à l’autre, je n’ai même pas envie d’en parler. Un homme super arrogant ! Autant dire que quand la cloche (au son hyper agaçant) a sonné, j’aurais bien sauté au cou de l’organisatrice. J’espère que ces deux gars ne lisent pas Flair. Sinon, il y a de fortes chances qu’ils se reconnaissent.Comme je l’ai dit, presque aucun des participants à ce speed dating n’arrivait à mes 182 centimètres. Pourtant, je dois ­l’admettre, certains étaient vraiment sympas. Mais, je n’ai toujours pas changé d’avis. Ceux qui ne répondent pas à ce critère de taille n’ont pas leur chance avec moi. Je dois aussi ajouter que certains hommes étaient très nerveux. On sentait qu’ils récitaient un texte mémorisé et qu’ils n’étaient pas habitués à parler à une femme. Étrangement, je me suis surprise à les admirer. J’ai même fait des efforts pour les mettre à l’aise. Je ne peux pas m’imaginer ce que ça doit être d’être timide, mais je trouve formidable que des gens plutôt réservés participent à ce type de soirées. ­J’imagine que ça doit être dur pour eux. ­Franchement, je préfère passer ­10 minutes avec chacun d’entre eux, plutôt qu’une seule minute avec le mec super arrogant.

De nouvelles copines

Malgré le manque total de romantisme, j’ai passé une très bonne soirée. En partie parce que j’ai rencontré quelques hommes sympathiques et que j’ai reçu des compliments, mais surtout grâce aux filles. Les ­organisatrices, mais aussi les autres participantes. Après un troisième verre de vin, nous avons discuté de l’expérience, et bien ri en évoquant notre vie ­amoureuse ratée. Nous avons même prévu de nous revoir. Les filles m’ont parlé d’un lieu fréquenté en majorité par des célibataires. On s’est dit qu’on allait tester ça entre filles. Ce sera certainement un bon moment.

Si vous êtes en manque de copines, je ne peux que vous ­recommander le speed dating. C’est vraiment un bon moyen de ­rencontrer des filles cool.

Et si vous avez des amies célibataires, je vous conseille de ­tester l’expérience ensemble. La soirée et les conversations qui suivront en valent vraiment la peine. De plus vous ferez peut-être une vraie rencontre amoureuse. Dernier ­détail : comme j’ai pu le vérifier lors de cette soirée, le speed dating est un excellent moyen de booster votre confiance en vous. Que vous cochiez ou non des cases de la seconde ­colonne, ­le jour qui suit la soirée, vous recevez un mail vous ­indiquant combien d’hommes vous ont choisie. Et peut-être serez-vous bluffée du résultat. Sommes-nous, les filles, plus exigeantes que les mecs ?

Texte : Éline Debie et Marie Honnay.

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