Trump étale son racisme en invitant 4 élues US à ““rentrer dans leurs pays””
Donald Trump n’en loupe décidément pas une, surtout quand il s’agit d’étaler son mépris envers les minorités. Dernier exemple en date? Son “invitation” à 4 élues américaines, sommées par le locataire de la Maison Blanche de “rentrer dans leur pays”. Parce que forcément, quand on n’a pas la peau blanche, on n’est pas Américain, tout le monde sait ça. Ou pas.
Déjà dans la bouche d’un enfant en pleine cour de récré, un petit “rentre chez toi” envoyé à un camarade de classe à la peau plus foncée que lui, c’est minable. Mais bon, on se dit qu’il est petit, qu’il ne sait pas ce qu’il raconte, qu’il faut mieux l’éduquer pour qu’il évite de le répéter. Dans la bouche du président des Etats-Unis, par contre, tant vu son âge que son niveau de pouvoir, c’est aussi incompréhensible qu’inadmissible. Et pourtant: il vient bien d’inviter 4 élues du parti démocrate à rentrer chez elles. Dans son viseur, Alexandria Ocasio-Cortez (New-York), Ilhan Omar (Minnesota), Rashida Tlaib (Michigan) et Ayanna S. Pressley (Massachussets). Et sa remarque est d’autant plus stupide qu’à part Ilhan Omar, originaire de Somalie, les 3 autres politiciennes qu’il a insultées sont tout aussi Américaines que lui.
So interesting to see “Progressive” Democrat Congresswomen, who originally came from countries whose governments are a complete and total catastrophe, the worst, most corrupt and inept anywhere in the world (if they even have a functioning government at all), now loudly......
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 14, 2019
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À l’origine de la nouvelle sortie de route de Trump, la tension entre Nancy Pelosi, la speaker du Congrès, et les 4 jeunes démocrates, ces dernières ayant critiqué à répétition d’autres membres du parti démocrate (et leur conservatisme) sur les réseaux sociaux. “Vous avez un problème? Vous venez m’en parler. Mais ne vous attendez pas à pouvoir tweeter impunément au sujet de nos membres”. Le président, lui, s’est malheureusement arrogé il y a longtemps le droit de tweeter impunément, et il n’a pas manqué de se mêler de la polémique avec l’irrespect qui le caractérise.
Pourquoi est-ce qu’elles ne rentrent pas dans leur pays s’occuper de la situation catastrophique et de l’épidémie de crimes sur place? Après, elles peuvent revenir ici et nous montrer comment elles ont fait”
Un message qui passe (très) très mal, le sénateur démocrate Cory Booker, candidat à la présidentielle, et lui-même Afro-américain, ayant notamment souligné que “nous avons entendu ces messages toute notre vie, et maintenant, on les entend même de la bouche du président”. Nancy Pelosi, elle, s’est empressée de remettre Donald Trump à sa place, affirmant que “quand il a dit qu’il voulait “Make America Great Again”, ce qu’il sous-entendait, c’était “Make America White Again”, la rendre blanche”.
When @realDonaldTrump tells four American Congresswomen to go back to their countries, he reaffirms his plan to “Make America Great Again” has always been about making America white again.
Our diversity is our strength and our unity is our power. https://t.co/ODqqHneyES
— Nancy Pelosi (@SpeakerPelosi) July 14, 2019
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Dans un tweet bien senti, Alexandria Ocasio-Cortez a quant à elle rappelé au président que “le pays “d’où je viens”, c’est les Etats-Unis. Mais vu comme vous avez détruit notre frontière avec des camps inhumains, tout en empochant des bénéfices, vous avez raison de parler de la corruption qui le ravage”.
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