Bien qu’elle ait remporté le Tour de France femmes, Annemiek van Vleuten a tout de même tenu à pousser un coup de gueule. Selon elle, certaines des autres coureuses seraient en effet tout sauf fair-play.
Pire: pour la gagnante du Tour de France femmes, certaines de ses concurrentes feraient bien de s’inspirer des coureurs masculins niveau attitude sportive. Ouch!
Je suis une coureuse qui aime la course propre, comme ce qu’on a pu voir lors du Tour masculin entre Vingegaard et Pogacar. Je trouve que les victoires ont bien plus de valeurs après une course propre. Mais toutes les équipes ne voient peut-être pas les choses de la même manière… Quoi qu’il en soit, je suis heureuse de faire partie d’une équipe qui veut gagner de manière juste” a affirmé la coureuse néerlandaise au micro d’Euronews.
Et de dénoncer notamment certaines concurrentes qui auraient forcé sur les pédales alors qu’elle était victime d’une crevaison, lors de la dernière étape, pointant Elisa Longo Borghini du doigt. Un point de vue à contre-courant de la sagesse populaire, qui veut qu’en règle générale, les sportives soient plus fair-play que leurs homologues masculins. Une catégorisation qui appartient désormais au passé?
Le fair-play, une question de sexe?
En 2019 déjà, l’AFP avait sondé une série d’experts au sujet des différences d’attitude perçues entre footballeuses et footballeurs sur le terrain. Verdict? Pour Patrice Lair, qui a entraîné dans un passé récent les sections féminines de Lyon et du PSG, les mentalités seraient en train de changer. “On laisse traîner un peu plus les pieds ou quand on va au contact on met un peu plus d’impact, on a tendance à caresser un peu plus les tibias et les chevilles de certaines joueuses” confiait celui pour qui “il y a moins de fautes et de mauvais gestes, mais avec l’évolution je pense qu’on y arrive un petit peu aussi”. La faute à des enjeux désormais plus élevés?
S’il est tentant d’attribuer l’attitude prétendument plus fair-play des sportives à la biologie, c’est peut-être simplement aussi parce que longtemps, leurs compétitions ont eu des publics et des prix bien moins importants que celles de leurs homologues masculins. Une tendance qui change, et qui amène avec elle un lot de pression (et de tension?) supplémentaire. “C’est un risque” reconnaît Patrice Lair.
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