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Un rapport appelle les Etats européens à mettre fin aux thérapies de conversion

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

Au sein de l’Union européenne, 2 % des personnes LGBTQIA+ ont subi des thérapies de conversion selon le rapport publié ce jeudi 16 février par la commission aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.

“Ces interventions continuent à être pratiquées en Europe, souvent en toute légalité et généralement sous un prétexte médical ou religieux. Malgré les conséquences nuisibles de ces interventions, qui sont profondes et durables, il est difficile aux victimes de faire reconnaître le préjudice subi et d’obtenir réparation. Cette situation n’est plus tenable », écrit Dunja Minatovic, commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe dans un rapport publié ce jeudi 16 février. Elle s’adresse aux nations européennes avec une demande simple, celle de mettre fin à ces thérapies de conversion qui « continuent à être pratiquées en Europe ». Des méthodes qui s’appuient bien souvent sur des rites d’exorcisme, de la torture ou des prises de médicament non réglementées pour tenter de changer l’orientation sexuelle d’une personne. Un fléau dont sont encore victimes de nombreuses personnes.

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On estime que, dans l’Union européenne, 2% des personnes LGBTI ont subi de telles pratiques et 5% se sont vu proposer une conversion, mais les chiffres réels pourraient être bien plus élevés.

Dunja Minatovic

Elle ajoute : « Ces pratiques peuvent provoquer dépression, anxiété, haine de soi, pensées suicidaires. » Bien que plusieurs pays aient voté l’interdiction de ces pratiques comme la Belgique, la France, Malte, l’Allemagne ou encore l’Albanie, d’autres sont encore en train de légiférer à ce sujet. Dunja Minatovic les exhorte à a adopter une « approche fondée sur les droits de l’Homme pour éliminer ces pratiques » en mettant en place des «interdictions précises et applicables» afin de transmettre un «signal fort à la société ».

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