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© Portrait of a woman holding a flag that reads "The future is female" protesting in the city

Le 24 novembre, tou.te.s à Bruxelles pour manifester contre les violences faites aux femmes

Kathleen Wuyard

En Belgique, il y a eu 18 féminicides recensés depuis début 2019, triste rappel que les violences faites aux femmes concernent notre pays aussi. Pour clamer haut et fort leur mécontentement et leur volonté de voir cette violence disparaître, les membres de la plateforme Mirabal Belgium organisent une grande marche à Bruxelles le 24 novembre prochain.


“Depuis début 2017, on compte en Belgique plus de 96 féminicides, dont au moins 18 depuis début 2019 . Pour ces trois dernières années, c’est, proportionnellement à la population, bien au-dessus de la moyenne d’autres pays européens. Et il ne s’agit là que de l’expression la plus extrême des différentes formes de violences que les femmes continuent à subir dans notre pays (physiques, sexuelles, économiques, psychologiques, institutionnelles, …)” dénonce Mirabal.

Plus d’un quart des femmes connaissent la terreur quotidienne imposée par leur (ex)compagnon. 98% rencontrent des agressions dans l’espace public. Sans compter le sexisme banalisé qui s’attaque aux droits de toutes les femmes”


Et pourtant, malgré ces statistiques glaçantes, “il n’y a toujours aucun débat politique et aucune stratégie cohérente à la hauteur des enjeux pour lutter efficacement contre toutes les formes de violences faites à toutes les femmes ! Quel mépris !” condamne la plateforme. Qui a décidé de prendre les choses en main et de mettre la question des violences faites aux femmes à l’agenda en organisant un grand rassemblement à Bruxelles.

Depuis quelques années, partout dans le monde –et en Belgique aussi- les femmes qui dénoncent les violences machistes rencontrent un écho médiatique. La société dans son ensemble prend conscience de l’ampleur de ces réalités. Mais, pour que cette prise de conscience se transforme en changements concrets et en réelles avancées, encore faut-il que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités. Et ça n’arrivera pas tout seul !”


Départ prévu le 24 novembre à 14h au Carrefour de l’Europe, Gare Centrale. Objectif: empêcher les pouvoirs publics de continuer à fermer les yeux. Car ainsi que le rappelle Miraval, “des solutions existent : il suffit de les mettre en œuvre !”. Parmi les revendications, on retrouve notamment la demande d’investir un budget public conséquent, les violences représentant déjà un coût énorme pour la société qui reste pourtant incapable de les combattre efficacement. Mais aussi de privilégier la prévention à la répression (“la répression n’intervient (quand elle intervient !) que quand le mal est déjà fait”), de garantir le droit à la sécurité pour toutes les femmes sans basculer dans le sécuritaire ou encore de battre en brèche toute tentative de stigmatisation d’une partie de la population pour en immuniser une autre.

Nous refusons que les droits des femmes soient instrumentalisés au profit de politiques qui s’alimentent de nos peurs pour continuer à démanteler nos droits fondamentaux”


Un combat qui vous parle? Rendez-vous le 24 novembre Gare Centrale. Sachez également que le lendemain, des actions décentralisées ainsi qu’une minute de bruit contre les violences seront organisées dans toute la Belgique. À midi pile, vous êtes en effet invités à montrer collectivement votre colère avec une minute de bruit contre l’invisibilisation des violences.

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