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Le carburant de plus en plus cher - Canva
Le carburant de plus en plus cher - Canva

Jusqu’où le prix du carburant va-t-il monter?

Kathleen Wuyard

Depuis quelques semaines, le prix du carburant ne fait qu’augmenter, rendant chaque passage à la pompe anxiogène (et ruineux). Malheureusement, la hausse n’est pas prête de s’arrêter selon les experts.

Déjà, pourquoi est-ce que l’essence et le diesel sont si chers, et surtout, pourquoi est-ce que leur prix n’arrête pas de monter? D’abord, parce que l’OPEP, l’Organisation mondiale des pays producteurs de pétrole, a décidé de réduire sa production.en raison de problèmes de stockage. Or, “ce qui est rare et cher”, donc forcément, s’il y a moins de carburant disponible, son prix va augmenter. Mais il ne s’agit pas là de la seule explication à la hausse ahurissante des prix qu’on constate en ce moment.

Le contexte actuel en Russie (et les sanctions économiques qui s’ensuivent) jouent aussi, le gazole représentant une part non négligeable de notre consommation de carburant, et étant massivement importé en Europe depuis la Russie. Autres raisons qui expliquent les prix qui caracolent: la hausse des achats de pétrole raffiné, actuellement acquis en grands volumes par les investisseurs. Voilà pour les causes de la hausse. Mais sachant que pour certains de nos concitoyens, un plein coûte désormais plus de 100 euros (!) à la pompe, quand les prix vont-ils dont arrêter de grimper?

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Bientôt 250$ le baril?

Malheureusement, ce n’est pas pour demain, s’il faut en croire les experts qui prédisent que le litre de carburant pourrait dépasser les 2.5€. À l’automne 2021, le baril de Brent, ou “brut de mer du Nord”, qui fait office de référence en Europe, avait déjà accusé une première hausse suite à la reprise de l’activité économique post-confinement, atteignant alors entre 90 et 95 dollars.

À l’heure actuelle, ce même baril frôle les 140 dollars, un “record absolu” dont nos budgets se seraient bien passés, et selon nos confrères du “Parisien”, qui se sont livrés à des estimations, le prix du baril pourrait grimper jusqu’à 250 dollars, ce qui ferait passer le litre de pétrole à... 2.87€. Un cauchemar pour Monsieur et Madame Tout-le-monde. De quoi expliquer pourquoi une centaine de personnes ont bloqué les camions qui entraient et sortaient du dépôt pétrolier Total Energies de Feluy ce samedi 5 mars dans l’après-midi. Objectif: réclamer des mesures de soutien de la part du gouvernement, parce qu’ainsi qu’un porte-parole des manifestants l’a rappelé, “le prix des énergies impacte tout, nos achats, la nourriture,..” et pas seulement le remplissage du réservoir de la voiture.

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C’est qu’en Belgique, le prix du carburant est également influencé par la TVA et les accises appliquées par le gouvernement, ce qui explique pourquoi, alors que dans certaines pompes du pays, on frôle les 2€ du litre, en Espagne, au même moment, il n’est “qu’à” 1.66€. Pour endiguer la hausse affolante des prix, les manifestants réclament ainsi un passage de la TVA sur le carburant de 21 à 6%, ce qui permettrait déjà d’alléger l’addition. Une réduction qui est déjà en pourparlers depuis l’automne dernier en ce qui concerne le gaz, tout comme l’application d’un système de “cliquet inversé”. Soit, concrètement, un mécanisme qui permet de diminuer les accises sur le carburant lorsque les prix de ce dernier s’envolent. Malheureusement, ainsi que l’a rappelé  Olivier Neirynck, directeur technique de la Fédération des négociants en carburants et combustibles à nos confrères de “L’Echo“, “si le cliquet inversé est appliqué de la même manière qu’il l’a été ces dernières années, le gain pour le consommateur sera limité à 1 ou 2 centimes par litre”. Pas de quoi alléger vraiment un budget qui fait marée noire sur les finances des Belges...

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