Après avoir mis en lumière les abus sexuels dans les milieux de la justice, de la musique, de l’art ou encore du cinéma, Mediapart s’attaque à la politique et plus précisément à Eric Zemmour. Huit femmes affirment en effet au média indépendant avoir été victimes de violences sexuelles commises par le candidat d’extrême droite.
Des faits présumés qui se seraient déroulés sur une période de vingt ans, entre 1999 à 2019, selon les témoignages recueillis par Mediapart, qui a mené plusieurs mois d’enquête pour recueillir les témoignages des accusatrices d’Eric Zemmour. Lesquelles n’ont pas hésité à porter leurs accusations face caméra, entre attouchements, baisers forcés et autres remarques déplacées.
Il me dit : ’Si maintenant on ne peut plus draguer les stagiaires. Les stagiaires, c’est quand même fait pour faire des pipes et du café’. Il m’a dit ça, je suis sûre” assure ainsi Pascale Sauvage, une ancienne collègue d’Eric Zemmour au “Figaro”, qui affirme avoir intimé au candidat à la présidentielle de ne “pas toucher à la stagiaire”.
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Et si, vu leur nombre et la décision de certaines victimes présumées de témoigner à visage découvert, ces accusations font grand bruit, ce n’est toutefois pas la première fois qu’Eric Zemmour est accusé de faits similaires. Le 9 décembre 2021, invité sur le plateau de France 2, il avait eu cette réponse à une série d’articles de Mediapart le mettant en question: “je ne parle pas de ma vie privée, ces femmes-là m’accusent, sans aucune preuve, c’est parole contre parole”.
Son entourage, lui, a fait part de son mépris suite à la diffusion de ces nouvelles accusations ce mardi 8 mars, Journée Internationale des Droits de la Femme, accusant Mediapart de “recycler des témoignages déjà sortis” de manière “minable”. À l’heure d’écrire ces lignes, aucune plainte n’aurait été déposée l’encontre du candidat d’extrême droite, qui n’a pas nié les accusations qui pèsent contre lui lors d’un meeting au Chalet du Lac, ce 8 mars, à Vincennes. Mais à plutôt choisi d’interroger les “femmes avec Zemmour” présentes pour l’occasion, rapportent nos confrères de “L’Obs“: “si j’étais le misogyne décrit à longueur de colonnes, serais-je entouré des Sarah Knafo, des Marion Maréchal et de toutes les autres?” .
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