Cette alpiniste a gravi l’Everest, puis elle a décidé de le nettoyer
Pour les alpinistes et les amoureux d’aventure, l’Everest représente un défi de taille... Souvent décevant: bondée en périodes d’ascension, la montagne mythique est également couverte de déchets. Ou du moins, l’était, jusqu’à ce qu’une alpiniste française s’en mêle.
Pour beaucoup, atteindre le sommet de l’Everest n’est qu’un rêve. Pas pour Marion Chaygneaud-Dupuy: l’alpiniste française l’a gravi non pas une, mais trois fois. L’occasion de repousser ses limites... Mais aussi de constater à quel point cette montagne qui fascine tant est polluée. Impitoyable avec ceux qui tentent de la gravir, l’Everest compte de nombreux cadavres sur ces flancs, les corps gelés servant parfois même de repère aux alpinistes. Une “pollution” qui n’est rien à côté des montagnes de déchet qui enlaidissent l’Everest. Un problème d’incivisme, mais aussi, une question de vie ou de mort: pas moins de deux milliards de personnes dépendent de l’eau des glaciers de l’Himalaya, qui a donc tout intérêt à être propre. Fort heureusement, Marion Chaygneaud-Dupuy a décidé d’agir en ce sens en créant Clean Everest en 2016.
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Objectif de l’expédition, mise en avant par Manon Bodeving sur Creapills: évacuer tous les déchets présents sur la face du nord de l’Everest, du côté tibétain, avec un focus sur les camps situées à 6500 mètres d’altitude, où se trouvent le plus de déchets. Nourriture, bonbonnes de gaz vide, tentes abandonnées... Ainsi que l’explique Marion Chaygneaud-Dupuy, “pendant des années, personne n’a vraiment porté attention au problème des déchets, parce que les expéditions sont tellement éprouvantes que les alpinistes redescendent le plus vite possible en mode survie”. En trois ans, ce ne sont pas moins de 10 tonnes de déchets qui ont été collectées par Marion et ses équipes, 8.5 tonnes ayant déjà été descendues de la face de la montagne pour être recyclées. Et en marge de cette initiative admirable, un système destiné à empêcher la pollution est en train d’être mis en place: “Cash for trash”, soit une pénalité financière anti-pollution destinée aux alpinistes les moins respectueux de l’environnement. Prochaine étape pour Marion? Répliquer le projet à l’échelle de l’Himalaya. Un objectif ambitieux qui ne lui fait pas peur: elle a l’habitude de gravir des sommets!
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