Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
avortement
©  Onur Dogman/SOPA Images/LightRocket via Getty Images

AVORTEMENT : Facebook a fourni des informations permettant à la police américaine d’arrêter une adolescente

Ana Michelot
Ana Michelot Journaliste

La nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux et inquiète les utilisateurs sur la confidentialité de leurs messages. Le réseau social a fourni des conversations privées à la police du Nebraska, ce qui a rendu possible l’arrestation d’une adolescente ayant eu recours à l’avortement.

Une jeune fille de 17 ans est poursuivie dans l’Etat du Nebraska aux Etats-Unis pour avoir eu recours à une pilule abortive. Son arrestation a été rendue possible grâce à des messages privés échangés sur Facebook Messenger avec sa mère, évoquant une grossesse. Des données que la compagnie qui possède Facbook, Meta, a fourni aux forces de l’ordre selon le site « Bloomberg ». Tout commence en juin 2022 lorsqu’une enquête est ouverte concernant la naissance d’un enfant mort-né qui aurait été enterré. Pensant avoir affaire à un avortement, la police demande au tribunal d’obtenir un mandat de perquisition, afin de contraindre le réseau social à lui donner l’accès aux conversations privées de Celeste Burgess. En lisant les messages de l’adolescente, les policiers tombent sur une conversation avec sa mère Jessica Burgess, où elles mentionnent l’utilisation d’une pilule abortive.

Lire aussi : La Maison Blanche dénonce une mesure anti-avortement (mais ne le protège pas pour autant)

Facebook sort du silence face aux réactions des internautes

Une pilule abortive a bien été commandée sur Internet comme le confirme une perquisition. Celeste Burgess est donc poursuivie pour avoir avorté après 20 semaines de grossesse, date limite fixée par l’Etat du Nebraska. Plusieurs autres chefs d’accusation sont également reprochés à elle et à sa mère, selon « Vice » qui a eu accès aux documents de justice : avoir effectué un avortement sans licence, avoir caché un cadavre, caché la mort d’une personne et avoir fait une fausse déclaration. De son côté, Facebook se défend d’avoir transmis ces informations pour un motif d’avortement. Une porte-parole de Meta a déclaré sur Twitter : « Les autorités ont demandé à avoir accès à ces messages dans le cadre d’une enquête pour la dissimulation du corps d’un bébé mort-né, qui aurait été brûlé puis enterré, pas pour statuer sur le cas d’un avortement illégal. »

Un appel au boycott du réseau social

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Bien que le cas de Jessica et Celeste Burgess soit lié à plusieurs chefs d’accusation, de nombreux internautes qui défendent le droit à l’avortement s’inquiètent du rôle que le réseau social a joué dans l’affaire, en particulier après la révocation de l’arrêt Roe V Wade par la cour suprême américaine qui garantissait un libre accès à l’avortement dans le pays. Au nom de la protection des personnes ayant recours à l’avortement, un véritable mouvement a déferlé sur les réseaux sociaux ce mercredi 10 août recommandant aux utilisateurs de Facebook de supprimer le réseau social à travers le #DeleteFacebook. Un appel au boycott qui fait écho à celui qui conseillait aux femmes vivant dans des Etats où l’avortement est illégal de supprimer les applications de suivi menstruel afin de ne pas être poursuivies si ces données étaient consultées. 

Lire aussi :

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires