Chaque semaine, une lectrice nous parle de sa situation financière. De son salaire à son compte épargne, en passant par ses économies et ses dépenses, elle fait le point sur son budget et son rapport à l’argent. Cette semaine, Yuna*, 26 ans, fait le point sur son budget.
Prénom: Yuna*.
Âge: 26 ans.
Situation familiale: célibataire et vit seule.
Formation: bachelier en travail social.
Job: accompagnatrice d’enfants en situation de handicap.
Salaire net±: 2100 € (variable à cause du travail en horaires décalés).
Avantage extralégal: 13e mois.
Frais fixes: 1000 € par mois.
Épargne: 4200 €.
Yuna* « Je travaille depuis 2 ans comme accompagnatrice d’enfants en situation de handicap. C’est un métier intense et parfois émotionnellement éprouvant, mais tellement précieux. J’accompagne les enfants dans les gestes du quotidien, je travaille avec eux sur leur autonomie et je les soutiens dans les moments difficiles. Mon salaire tourne autour de 2100 € net. Grâce aux shifts du soir, de nuit ou du week-end, il peut parfois être un peu plus élevé, mais cela reste un secteur dans lequel on ne devient pas riche. Je ne reçois pas de chèques-repas, mais je perçois un 13e mois, et chaque année, c’est un vrai soulagement.
Ma propre routine
Il y a 1 an, j’ai décidé de vivre seule. Pas parce que je voulais quitter la maison, mais parce que je sentais que j’avais besoin de calme et de ma propre routine. Je loue un petit appartement pour 850 € par mois. L’électricité me coûte environ 85 €, et Internet, 65 €. Mes frais fixes tournent donc autour de 1000 € par mois. Cela peut sembler beaucoup – et ça l’est, avec un seul revenu. Mais je sais que certains loyers sont encore plus élevés, alors je ne me plains pas. Le transport ne me coûte presque rien, environ 30 € par mois, car je fais presque tout à vélo. Pour l’instant, je ne peux pas me permettre une voiture, et je ne l’utiliserais probablement pas très souvent de toute façon.
Au supermarché
Je dépense environ 350 € par mois en courses. J’essaie de manger aussi sainement que possible, même si une pizza surgelée finit parfois dans mon panier lorsque je n’ai plus d’énergie après une longue journée de travail. Je fais aussi des shifts où je mange avec les enfants sur mon lieu de travail.
L’équitation
Ma plus grande passion est l’équitation. J’en fais depuis l’âge de 8 ans. Les chevaux sont pour moi un véritable exutoire. Lorsque j’entre dans les écuries après une journée difficile et que je sens cette odeur caractéristique, la pression de la journée tombe immédiatement de mes épaules. Au total, je dépense entre 250 et 300 € par mois pour l’équitation. C’est beaucoup, je le sais, mais c’est la seule chose dans ma vie sur laquelle je ne veux jamais avoir à faire d’économies.Vie sociale minimaliste
Pour être totalement honnête, je n’ai pas beaucoup d’amis, mais cela ne me dérange pas vraiment. Je puise tellement d’énergie chez les chevaux que l’aspect social me manque beaucoup moins que la moyenne. Je lis parfois que d’autres personnes de cette rubrique dépensent 200 € par mois en sorties, repas, citytrips ou festivals… Ce n’est absolument pas mon cas. Mon budget pour les activités sociales est peut-être de 50 € par mois. Parfois, je prends un café avec une collègue, et je vais très occasionnellement dîner avec ma sœur, mais c’est tout.
Filet de sécurité
Ma réserve financière s’élève actuellement à 4200 €. J’essaie de mettre de côté 100 € chaque mois, mais ce n’est pas toujours possible. Surtout pendant les mois où les frais liés à l’équitation augmentent ou lorsque mon salaire est plus bas parce que je fais moins de shifts, ce n’est alors plus envisageable. Ma vie n’est peut-être pas aussi remplie de voyages, fêtes et sorties que celles de beaucoup de personnes, mais je me sens très heureuse. Et cela me convient parfaitement. Je suis simplement impatiente de pouvoir encore renforcer un peu ma stabilité. Par exemple, j’aimerais acheter un meilleur vélo, investir dans de bonnes bottes d’équitation ou économiser pour un atelier sur le comportement des chevaux. Ce sont des choses qui amélioreraient vraiment mon quotidien, mais qui coûtent un peu d’argent. Maintenant que j’ai une réserve financière suffisante, cela sera possible. »
*Il s’agit d’un prénom d’emprunt.
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