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Aidez Sevrien, jeune maman atteinte d’un cancer du sein jugé incurable

Barbara Wesoly

Non, le cancer du sein n’est pas affaire de lointaines statistiques, mais une maladie tangible, réelle et toujours mortellement dangereuse, pouvant toucher chaque femme. A l’image de Sevrien, qui, à 37 ans, s’est vue diagnostiquer un cancer triple négatif, le plus agressif. Et se bat aujourd’hui pour sa survie et à l’accès à un nouveau traitement.

En Belgique, une femme sur 8 est touché par le cancer du sein, faisant de notre pays le triste détenteur du record mondial. Une maladie certes mieux soignée qu’il y a dix ou vingt ans, mais dont on meurt encore. En 2018, on estimait ainsi à 2,1 millions le nombre de personnes diagnostiquées dans le monde et 627.000 décès.

72 par heures.

Parmi les différentes formes que peut revêtir la maladie, la plus mortelle de toutes est le triple négatif. Ce terme signifie que les cellules tumorales n’expriment ni des récepteurs aux hormones (œstrogène et progestérone) ni au récepteur HER 2. Une manière barbare de dire qu’une part des traitements existants n’est dès lors pas efficaces. De dire aussi que ce type de cancer présente un énorme risque de rechute et de métastases. Et il touche tout particulièrement les femmes âgées de moins de 40 ans. Avec un terrifiant taux de survie de seulement 20% dans les 5 ans.

Sevrien, 37 ans, atteinte d’un cancer triple négatif

C’est le cas de Sevrien, qui, à 37 ans, a détecté en novembre 2020 une petite boule suspecte à son aisselle. Les examens ont conduit à un diagnostic sans appel: cancer du sein triple négatif de stade 3. Ont alors commencé des traitements très lourds pour cette jeune maman: plusieurs chimiothérapies et une mastectomie. Mais ceux-ci n’ont hélas pas empêché le cancer de devenir métastatique et de toucher les os. Se battant de toutes ses forces, avec le soutien de son compagnon Boris, Sevrien a enchainé un nouveau traitement. Mais aujourd’hui, en septembre 2021, le pronostic est sombre. Les métastases se sont étendus au foie et aux poumons.

Continuer de combattre

Le corps médical belge donne à Sevrien une espérance de vie d’un an. Mais pour la jeune femme, la résignation n’est pas une option. Pas à 37 ans seulement. Pas avec une petite fille, Emy, âgée de seulement trois ans. Pas après tant de lutte et surtout alors qu’il reste deux espoirs: l’immunothérapie, un nouveau protocole thérapeutique qui consiste non pas à détruire directement les cellules cancéreuses, mais à les amener à être à nouveau détectables par le système immunitaire de l’organisme, qui dès lors retrouvera la capacité de se défendre. Et une nouvelle forme de chimiothérapie. Mais pour pouvoir bénéficier de ces traitements, Sevrien devrait se rendre en Allemagne et surtout, payer un prix exorbitant: 20.000 euros par mois, pendant 10 mois. 200.000 euros.

Agir pour Sevrien et toutes les autres

Une impossibilité pour Sevrien et son compagnon Boris, comme pour une majorité des Belges. Et qui a amené leurs proches à lancer une collecte de fonds sur GoFundMe. Une collecte ayant déjà recueilli la magnifique somme de 38,900 euros mais restant hélas totalement insuffisante pour permettre à la jeune femme d’entamer le traitement. C’est dès lors à nous, chacun·e d’entre nous, de se mobiliser. Pour Sevrien, pour qu’elle puisse voir grandir sa fille. Mais aussi pour toutes les Sevrien qui luttent contre un cancer du sein et plus particulièrement contre cette forme toujours trop méconnue et pourtant mortelle qu’est le triple négatif. Parce que permettre à Sevrien d’obtenir ce traitement, c’est aussi faire mentir les statistiques. Montrer au corps médical que l’immunothérapie est une piste viable et que renoncer n’est une option que l’on ne peut demander à aucune femme, aucun homme, souffrant d’un cancer du sein.

Parce que c’est notre mobilisation qui peut amener dans son sillage la démocratisation de ce type de traitements. Et parce que Sevrien, c’est nous. Peut-être pas aujourd’hui, peut-être jamais. Mais aussi peut-être demain, après la découverte d’une petite boule qui semblait pourtant bénigne.

Pour aider Sevrien, rendez-vous également par ici.

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