Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© Shutterstock

La charge sexuelle est-elle encore plus lourde que la charge mentale?

La rédaction

Les langues se délient mais pas forcément pour notre bon plaisir. Après l’apparition du concept de charge mentale, c’est désormais la charge sexuelle qui est dévoilée pour mettre fin aux inégalités.


Si la charge mentale a permis de mettre des mots sur l’obligation constante des femmes de penser à tout au détriment de leur santé psychologique et physique, rien ne caractérisait encore la charge pesante de la sexualité au féminin. Le magazine Slate vient de sortir un article très intéressant où cette inégalité est enfin nommée: la charge sexuelle.

La charge sexuelle, c’est quoi?


C’est le fait de gérer la sexualité du couple seule ou quasi seule. Par exemple, (et ils sont légion) les femmes gèrent souvent seules la contraception, elles s’inquiètent davantage des maladies sexuellement transmissibles et du plaisir de leur partenaire. Au détriment du leur, malheureusement.

Concrètement, cette charge sexuelle se manifeste lorsqu’une femme va faire passer le plaisir de l’homme avant le sien, lorsqu’elle va penser à se rendre désirable, à s’épiler, à se maquiller pour plaire à l’autre. Mais aussi en payant seule sa contraception, en pensant à prendre sa pilule sans rappel de son partenaire (“Tu as pris ta pilule?”).

«Quand j’ai commencé à avoir des relations sexuelles, j’ai commencé à prendre la pilule, qui me foutait en vrac, mais comme mon copain disait “la capote me gêne”, “j’ai moins de sensations” et “j’arrive pas à bander dans du plastique”, donc je n’avais vraiment pas le choix», se remémore Eglantine.«Un jour, j’ai du arrêter, avant de finir à l’hôpital. Et mon mec de l’époque, qui savait, n’a pas voulu mettre de capote, ne s’est pas retiré, j’ai dû aller chercher une pilule du lendemain. Parce que lui, ça le faisait chier. Je ne te raconte pas le combat pour qu’il mette des capotes et qu’il les garde jusqu’au bout (combien de fois il les a virées en cours de rapport? Je ne peux même pas compter)» explique Eglantine à la journaliste de Slate. Un témoignage édifiant quand on le conscientise mais pourtant bien trop courant.

Et toute cette histoire de charge sexuelle ne se limite pas à la contraception. Combien sommes-nous à avoir cherché des nouvelles techniques de fellations parfaites quand nos amis masculins rechignent encore à ouvrir la bouche devant notre entre-jambes?

Les femmes subissent une pression invisible mais perfide qui n’a pas son pendant masculin. Autrement dit, certains comportements demeurent sexistes et injustes. Il suffit de penser à l’acte sexuel classique décrit dans notre société (que ça soit dans les médias, au cinéma, dans le porno,etc ): quand Monsieur a joui, c’est terminé. Mais pourquoi, finalement?

Comment ne pas en être victime?


En ne se laissant pas faire, en discutant et en trouvant des solutions ensemble. Par exemple, lorsque vous prenez une contraception mais pas votre chéri, il pourrait payer la moitié.

Si un mec refuse de vous faire un cunni, vous avez parfaitement le droit de décliner son invitation à lui faire une pipe. Votre mec rêve de la sodomie mais ça ne vous plait pas? Ne vous forcez pas!

Vous avez tous les arguments ci-dessous pour reprendre possession de votre corps, de revendiquer votre droit à l’orgasme, à un partage équilibré de cette charge sexuelle.

Et puis, qui sait? En envoyant cet article à vos amis, collègues et plans cul, les plus réticents prendront peut-être conscience que ce n’est pas parce que “c’est comme ça” que c’est normal.

Lire aussi:


 

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires