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Les 10 conseils de notre sexologue pour atteindre l’orgasme

Ana Michelot Journaliste

En solo ou avec votre moitié, vous avez du mal à atteindre le septième ciel ? Voici dix conseils de notre sexologue Laurane Wattecamps pour une sexualité plus épanouie.

L’orgasme a mille et une vertus pour la santé. Il délivre un cocktail d’hormones du bonheur qui provoque de la détente et un bien-être profond. Puissant anti-douleur et anti-déprime, il participe à une bonne santé sexuelle. Mais quand il paraît inaccessible, il peut aussi créer de la souffrance et un sentiment d’anormalité. Lors de mes consultations, j’accompagne les personnes désireuses d’avoir un orgasme en leur prodiguant des conseils adaptés à leur situation. Dont voici les dix plus fréquents.

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1. Apprendre à connaître son corps

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’accès à l’orgasme ne bénéficie pas d’un mode d’emploi universel. Chaque corps est différent et réagira à sa manière aux caresses. Il peut donc être vain d’appliquer des recettes toutes faites en espérant en retirer satisfaction. Par contre, apprendre à connaître son corps est une démarche indispensable au plaisir jouissif. Cela peut passer par un apprentissage de la masturbation, une découverte entre partenaires ou des lectures sur le sujet. Je conseille souvent à mes patient·e·s de commencer par observer leur sexe sous toutes ses coutures. Puis de l’apprivoiser à travers un toucher en pleine conscience, grâce à une petite plume par exemple. Il est important de savoir que la majorité des femmes prennent du plaisir via des stimulations externes du clitoris, au niveau du gland. Raison pour laquelle l’insertion frénétique de doigts dans le vagin ne procure pas à tout le monde des sensations suffisantes que pour provoquer un plaisir intense.

2. Se donner l’autorisation

Que l’on parle de masturbation ou de rapports sexuels, j’observe que les personnes rencontrant des difficultés à atteindre l’orgasme se donnent rarement l’autorisation de ressentir du plaisir. Elles font face à de la culpabilité, de la honte ou sont envahies de pensées parasites. L’orgasme est une forme de plaisir qu’on doit aller chercher volontairement. Pas en cherchant à jouir à tout prix, mais en affirmant son droit au plaisir. En pratique, se donner l’autorisation peut prendre place à travers une mise en mouvement du corps, une connexion à sa sensualité ou en usant de pensées érotiques. S’accorder le droit au plaisir, c’est oser se voir « sexuel·le », lever les verrous de la pudeur et faire taire son auto-critique intérieure. Aucun·e partenaire ne pourra faire cette démarche à votre place. Aussi, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il s’agit d’un chemin que l’on prend un pas à la fois.

La majorité des femmes prennent du plaisir via des stimulations externes du clitoris, au niveau du gland.

3. Avoir du temps devant soi

Il est courant de penser qu’un orgasme peut survenir en quelques minutes à peine. En réalité, de nombreuses personnes ont besoin d’avoir du temps devant elles pour laisser l’excitation monter. En moyenne, vingt minutes au minimum sont nécessaires pour atteindre un plateau suffisant.

4. User de ce qui fait du bien en solo dans le couple

Si votre difficulté à atteindre l’orgasme se situe au sein du couple, mais pas en solo, ce conseil est pour vous. Quand on arrive à l’orgasme via la masturbation, mais pas en couple, on peut avoir tendance à déposer la responsabilité de son orgasme sur son ou sa partenaire. Erreur ! Notre plaisir nous appartient. Certes, une volonté partagée de ressentir du plaisir est nécessaire. Mais en pratique, pour passer du palier « plaisir » au palier « orgasme », c’est à vous de mettre des choses en place. Communiquer sur ce qui fait du bien, sur les gestes précis qui vous procurent du plaisir et sur ce qui vous excite va faire la différence. Peut-être pourriez-vous vous masturber l’un·e à côté de l’autre pour en apprendre davantage ? Autorisez-vous également à toucher votre corps dans une démarche active pendant les rapports, si cela vous plaît. Par exemple, en caressant votre sexe pendant une pénétration. Cela participera à la montée de votre excitation et enverra des signaux de communication non verbale à votre partenaire sur ce qui vous procure du plaisir.

5. Trouver la bonne position

On l’a vu, l’orgasme est multiple et individuel. Chacun·e à son mode d’emploi personnel. Une erreur récurrente pourrait être de vouloir jouir comme dans une scène de série, en se disant que si ça marche pour cette personne, ça marchera aussi pour vous. Il est important de trouver le bon contexte et la bonne position. Certaines personnes ont besoin de tendre les jambes très fortement ou de crisper les orteils. Elles ne pourront donc pas parvenir à l’orgasme en étant en appui sur les jambes. D’autres ont besoin de serrer les cuisses ou de lever les jambes, elles devront donc être couchées. D’autres encore prendront leur pied en frottant leur sexe sur un coussin, via des mouvements du bassin. Il y a autant de façons de se faire du bien qu’il y a d’individus sur Terre. Raison pour laquelle l’expérimentation vous permettra de vous diriger de plus en plus vers ce qui fonctionne.

6. S’aider de sextoys

Les nouvelles technologies rivalisent d’ingéniosité pour proposer des objets 100 % dédiés au plaisir. On me demande souvent si les sextoys peuvent aider à atteindre l’orgasme. La réponse est oui ! Proposés dans diverses matières, formes et couleurs, ils sont conçus pour faire mouche en stimulant des points précis du corps. Clitoris, point G, deep spot, gland du pénis, anus, sont autant d’endroits riches en terminaisons nerveuses. Stimulés grâce à de l’air pulsé, des vibrations ou des ondes soniques, ils peuvent potentiellement aider le cerveau à trouver le chemin de l’orgasme. Mais, et c’est important de le souligner, tous les sextoys ne conviennent pas à tout le monde. Il n’est pas rare d’avoir un clitoris trop sensible pour une stimulation directe par exemple. Voilà pourquoi il peut être bénéfique de varier les sensations et les approches pour trouver celles qui vous conviennent.

Les sextoys sont conçus pour faire mouche en stimulant des points précis du corps.

7. Utiliser du lubrifiant

Pour que les stimulations restent agréables et plaisantes sur la durée, il faut que les mouvements puissent être répétés sans créer de douleur ou d’irritation. Le lubrifiant est un allié de choix pour favoriser une glisse en douceur sur la durée. Aqueux, huileux ou à base de silicone, ils se déclinent avec ou sans parfum, mais ne sont pas tous compatibles avec des préservatifs. Demandez conseil à votre pharmacien.

8. Lier la respiration à l’excitation

La respiration est un élément fondamental à l’excitation. Mais sans excitation au préalable, vous n’aurez aucune chance de grimper au rideau. Physiologiquement, l’orgasme est l’atteinte d’un pic important d’excitation dans le corps. Ce qui signifie que, si elle n’est pas suffisamment présente, elle ne pourra jamais atteindre son apogée. En fonction de vos besoins, un type de respiration vous aidera plus qu’une autre à atteindre l’orgasme. La respiration profonde, qui gonfle le ventre lors de l’inspiration, diffuse l’excitation sexuelle dans tout le corps. Elle peut être utile pour faire durer le plaisir et préparer un terrain propice à l’orgasme. À l’inverse, si votre excitation est faible, une respiration thoracique (comme un chien essoufflé) participera à sa montée. Une respiration courte et saccadée fait monter l’excitation plus fortement et mettra votre corps en tension sexuelle. Ce qui peut également être bénéfique à la montée du plaisir jusqu’au fameux pic, aussi appelé climax.

9. Travailler ses croyances limitantes

Les difficultés à parvenir à l’orgasme peuvent être psychologiques et liées à des croyances limitantes. Par exemple, « le sexe, c’est sale », « je ne suis pas fait·e pour le plaisir », « je vais faire une tête horrible », « ça va faire trop de bruit », « j’ai peur de perdre le contrôle », etc. Il peut être utile de les conscientiser pour les déconstruire. Et peut-être de faire appel à un·e sexologue pour vous accompagner.

10. Sortir de la performance

Une étude très récente de l’Université du Sussex a mis au jour l’équation mathématique qui conduit à l’orgasme. En conclusion, les chercheurs ont identifié que plus on va se dire « je dois avoir un orgasme » ou « il faut que je jouisse », moins cela a de chance d’arriver. De telles pensées mettent le cerveau dans une recherche de performance. Il va donc allumer des zones cérébrales qui risquent de couper les flux de plaisir. Il vaut mieux ne pas trop penser à l’orgasme, mais plutôt profiter du moment présent. En d’autres termes, ne vous mettez pas la pression !

Retrouvez Laurane Wattecamps sur Instagram (@Sexplique_moi) et sur son site Internet : LauraneWattecamps.com

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