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10 conseils pour booster son imaginaire érotique

Ana Michelot Journaliste

Vous avez envie de tester de nouvelles choses en solo ou avec votre partenaire, mais vous avez du mal à savoir quoi ? Notre sexologue Laurane Wattecamps vous propose des clés pour faire fleurir votre imaginaire.

Imaginer son propre plaisir et nourrir son excitation sexuelle grâce à l’imaginaire érotique sont de formidables clés d’accès à une sexualité plus sensorielle et plaisante. L’imaginaire érotique est défini comme la faculté de connexion à ses ­fantasmes, pensées sexuelles et autres images érotiques. Il comporte de ­nombreux atouts pour la satisfaction sexuelle: un côté ludique, une source de créativité presque infinie, un moteur à l’excitation sexuelle ainsi qu’un ­développement d’une meilleure estime de soi. Mais surtout, qui dit excitation sexuelle décuplée dit plaisir plus ­important! Comment développer son imaginaire érotique petit à petit? Voici mes dix conseils les plus souvent partagés en consultations.

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1) S’autoriser à penser au sexe

Commençons par l’indispensable: pour développer son imaginaire ­érotique avec plaisir et non sous contrainte, il vaut mieux que le sexe nous procure des pensées positives. Or, il n’est pas rare que la sexualité soit associée à des émotions ­inconfortables comme la honte ou la culpabilité. Surtout, écoutez-vous. Développer son imaginaire ­érotique est une invitation à une expérimen­tation dans la joie, pas une injonction. Placez votre propre curseur là où vous sentez que cela reste confortable. Le sexe ne se ­résume pas à un ­ensemble de ­positions acrobatiques. On peut ­fantasmer sur une ambiance, un baiser enflammé, une texture… Le tout est de trouver ce qui titille votre imagination et réveille ce feu dans votre corps.

2) Se connecter à sa sensualité

Englouties par un quotidien ­surchargé, de nombreuses personnes ­m’expliquent mettre le sexe tout en bas d’une to-do list. Leur désir s’étiole malgré une envie d’avoir ­envie. Je leur demande souvent ce qui va participer au fait qu’elles se sentent sensuelles, désirables, voire carrément sexuelles. Si certaines ont besoin de se pomponner ou de porter de la lingerie sexy, d’autres préfèrent passer par le corps. Je leur propose de choisir quelques minutes par ­semaine pour se reconnecter à leur peau et à leurs sens. En mettant de la pleine conscience (être dans l’ici et maintenant) dans notre quotidien, notre cerveau peut davantage activer des connexions neuronales en lien avec les cinq sens. Une douche sensuelle, un massage des mains, un parfum qui envoûte, un bain à la lueur d’une bougie… Le mot d’ordre? Prendre son temps et savourer!

 Se créer sa bulle érotique peut devenir un rituel que l’on s’accorde ponctuellement, quand l’envie est là.

3) Expérimenter en solo

Apprendre à se connaître et à nourrir son érotisme est un ­chemin personnel. On peut bien sûr l’expérimenter avec des partenaires, mais il est souvent plus confortable d’explorer ses fantasmes face à soi-même. Sans passer forcément par la masturbation. Les fantasmes se créent dans la tête et peuvent faire l’objet d’un voyage intérieur. J’observe que l’expérimentation en solo permet de faire fi de ses complexes et de se libérer plus facilement de la honte ou de la culpabilité. Car le regard d’un·e partenaire, aussi bienveillant soit-il, reste un regard extérieur. Se créer sa bulle érotique peut ­devenir un rituel que l’on s’accorde ponctuellement, quand l’envie est là. Je vous conseille d’en faire un ­moment spécial, en créant une ­ambiance et en prenant le temps.

4) Chercher l’inspiration

Vous vous sentez limité·e dans vos capacités à développer des fantasmes? Il existe plein de supports très intéressants pour nourrir son ­imaginaire érotique. Évidemment, le porno et ses contenus vidéos sont souvent cités en pôle position. Mais je leur préfère de loin les audios ­érotiques ou les livres. En lisant ou en écoutant un récit, nous gardons cette part ­d’imagination qui s’active. Le cerveau peut explorer à sa manière une histoire et y ajouter ses propres détails. Voilà qui pourrait vous servir de repère sur ce qui vous excite potentiellement. Comment choisir son support? En ­lisant les résumés et en essayant ­différents formats. Il existe de tout! Parmi les podcasts érotiques par exemple, vous trouverez tant des ­simulations de rapports sexuels que des récits construits dans le détail. Les goûts étant personnels, il vaut mieux chercher avec quelques mots-clés.

5) Jouer avec la curiosité

Si on vous a répété que la ­curiosité est un vilain défaut, sachez que c’est totalement faux! La curiosité améliore la mémoire et le dévelop­pement cérébral. Elle permet aussi de favoriser l’empathie. Dans le cadre de l’érotisme, la curiosité peut se ­matérialiser par un changement de posture et d’état d’esprit. Au lieu de rejeter toute suggestion, on peut les accueillir et observer ce qu’elles nous font ressentir. Par exemple, si Nicole me dit que le BDSM est une pratique ­incroyable et que tout le monde ­devrait tester, je risque de ­répondre d’entrée de jeu que ce n’est pas pour moi. Je ferme donc mon esprit et ne chercherai pas ­d’informations sur le sujet. Pourtant, peut-être que dans la pratique, quelques petites choses du BDSM m’exciteraient beaucoup, comme une fessée par exemple. Jouer avec la curiosité, c’est ­s’autoriser à tester des choses dans sa tête, juste pour voir.

6) Différencier la pensée de la réalité

Selon certaines croyances personnelles, fantasmer serait associé à un péché ou une forme d’infidélité si l’on est en couple. Il n’est pas rare de ­s’interdire la moindre pensée qui ne concerne pas son ou sa partenaire. Pourtant, fantasmer est sain et ­participe à une bonne santé sexuelle. Il est important de comprendre que le désir se nourrit par soi-même. Ce qui signifie que pour garder la flamme dans le couple sur la durée, il est conseillé de s’octroyer un jardin secret et de garder son individualité. Nos fantasmes ne disent rien de nos valeurs. Ils ne sont pas figés, ils évoluent. Parfois, ils ne font que passer. Tâchez de ne pas vous juger et d’accueillir ces pensées avec ­bienveillance, voire avec amusement.

Votre imagination est la seule limite. C’est le moment de faire tomber toutes vos barrières.

7) Construire un scénario

Développer son imagination, ça s’apprend. Il suffit d’avoir les bons repères. Trouvez une position confor­table, éteignez votre téléphone et ­activez vos pensées. Si vous ­pouviez choisir n’importe quel lieu pour une aventure sexuelle, quel ­serait-il? Un hôtel cinq étoiles? Un champ étoilé? Une ­auberge ­médiévale? Aimeriez-vous être ­accompagné·e? Si oui, par ­combien de personnes? Ensuite, ­devenez maître de l’action. Votre ­imagination est la seule limite. C’est le moment de faire ­tomber toutes vos barrières et de varier les scénarios comme si vous jouiez aux Sims!

8) Faire exister son sexe au quotidien

Dans nos quotidiens stressants, il n’est pas rare que notre sexe ne soit pas « rattaché » au reste du corps. Faire exister son sexe ­signifie prendre le temps d’aller poser son attention sur lui. Un trajet de bus ou de voiture? Allez déposer votre focus entre vos jambes, prenez le temps de vous connecter à votre chair. De ne sentir « rien du tout », vous pourriez être ­surpris·e par les sensations qui se ­réveillent quand on prend le temps de les observer.

9) Sortir de sa zone de confort

Je vous parlais de veiller à votre confort. Ce conseil ne s’applique pas pour tout. Car c’est la découverte qui stimule l’imaginaire érotique. Un ­excellent moyen de sortir de la ­routine et de jouer avec la curiosité est donc de sortir de sa zone de confort! Pensez-y, quelles sont les dernières situations qui ont créé des fantasmes dans votre esprit? Tout ce qui stimule le corps et l’esprit fait aussi travailler l’imagination et stimule nos désirs. Pas besoin de se lancer dans un triathlon pour produire de l’adrénaline. Parfois, même un cours de poterie peut nous procurer de la joie et nous replonger dans la scène mythique de Ghost!

10) Priver l’un des sens

Pour faire travailler ­l’imaginaire érotique, rien de tel que la privation des sens. Lorsque l’on se cache les yeux ou que l’on porte un casque, nos autres sens sont ­amplifiés. Le jeu du bandeau est ­particulièrement apprécié pour se laisser aller au plaisir sensoriel. ­Demandez à un·e partenaire de vous caresser le corps en douceur. Vos ­mirettes privées de lumière passeront le relais à vos capteurs sensoriels pour envoyer des signaux du toucher ­décuplés à votre cerveau.

Retrouvez Laurane ­Wattecamps sur Instagram: @Sexplique_moi et sur son site Internet: LauraneWattecamps.com

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