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© Pexels / Getty Images

Se masturber, c’est sain et on le faisait déjà il y a 40 millions d’années

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Si la masturbation n’est plus un sujet tabou, il fut toutefois un temps où le plaisir solitaire était mal vu, voire puni. Pourtant, bien avant notre ère, à l’époque des premiers primates, ce type de comportement était déjà répandu.

Des chercheurs en biologie de l’évolution de l’Univesity College de Londres ont compilé ce qu’ils se targuent d’être la plus vaste base de données sur la masturbation. D’après les résultats de leur étude, les premiers signes de la pratique du plaisir solitaire ont été découverts chez un ancêtre commun des singes et des grands primates, et remonteraient à plus ou moins 40 millions d’années.

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Une constatation étonnante d’un point de vue de l’évolution, puisque, comme le souligne la biologiste Matilda Brindle, qui a mené cette étude, cette pratique est énergivore, distrayante, voire risquée.

Plusieurs fonctions

Lors de leurs analyses, les chercheurs ont découvert trois raisons justifiant ce comportement. Premièrement, la masturbation augmenterait considérablement les chances pour un mâle de féconder une femelle. C’est surtout vrai pour les individus les plus faibles, qui, grâce à l’onanisme peuvent augmenter leur excitation, accélérer l’acte sexuel et ainsi réduire les chances de se faire prendre leur place par un mâle plus fort.

La masturbation est un comportement parfaitement naturel. Il fait partie de notre répertoire de comportements sexuels sains.

Matila Brindle

Biologiste de l’évolution au University College de Londres

Deuxièmement, la masturbation permettrait aux individus de se débarrasser de leurs vieux spermatozoïdes et d’ainsi laisser la place à d’autres plus frais et compétitifs au moment de l’acte. Enfin, la pratique permettrait de “nettoyer” les voies génitales après un rapport sexuel, et ainsi de réduire le risque d’infection.

Comportement sexuel sain

On le constate, cette étude se base essentiellement sur les données concernant les individus masculins, car peu de documents abordent la question de la masturbation et de son évolution chez les primates féminins. Mais d’après Brindle, ces dernières pourraient avoir recours à cette pratique pour rendre leur vagin moins acide, et donc plus hospitalier pour les spermatozoïdes.

“Aux personnes qui pensent que la masturbation est mauvaise ou contre-nature, je répondrais qu’il s’agit d’un comportement parfaitement naturel. Il fait partie de notre répertoire de comportements sexuels sains”, conclut la scientifique britannique.

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