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Pourquoi est-on maladroit ?

Se cogner, renverser un verre, dire une parole que l’on regrette la seconde qui suit... La maladresse peut, par moments, transformer la vie en enfer. Mais en réalité, elle en dit beaucoup sur nous et même sur notre enfance. Peut-on et doit-on dès lors tenter de la soigner?

Nous sommes nombreux·ses à avoir vécu des situations un peu, voir extrêmement gênantes à cause de la maladresse, ce défaut qu’on peine à corriger malgré des efforts acharnés. En réalité, plusieurs raisons peuvent expliquer cette inaptitude à être adroit, physiquement le plus souvent, mais aussi dans nos mots. Plus qu’un simple trait de caractère, elle peut venir d’un trouble nommé dyspraxie, qui altère la capacité à effectuer certains gestes, mouvements ou actions de manière coordonnée. Mais, outre ce trouble relativement peu fréquent, elle est généralement causée par le stress de vouloir bien faire ou dire ce qu’il faut, parfois guidé par une pression qui pousse à l’erreur. La maladresse est également le défaut des rêveurs. L’esprit voyage et l’on finit par commettre une gaffe qui nous échappe. La précipitation, le manque de concentration, la difficulté d’adaptation causent aussi ce défaut gênant. 

Apprendre la maladresse durant l’enfance

Rien ne prouve que la maladresse est innée, elle peut s’acquérir dès l’enfance, période à laquelle l’obligation d’apprendre et de répondre aux codes sociaux (marcher, parler…) est la plus forte. Un enfant peut ressentir de l’anxiété et une pression lorsqu’un parent se montre trop exigeant et lui répète régulièrement qu’il est maladroit. L’enfant imprime en lui cette croyance et est alors parfois conditionné à être maladroit, ce qui peut le poursuivre une fois adulte, comme un réflexe pré-inscrit.

Comment ne plus être – aussi – maladroit ?

Souvent, c’est le regard de l’autre sur notre maladresse qui nous embarrasse. Mais face à lui, la meilleure des thérapies est de dédramatiser. Se rappeler qu’on est tous faillibles et humains et que les erreurs, même si on ne le réalise pas toujours, sont le lot de n’importe qui. Renverser un verre ou de dire une bêtise n’est pas grave ou fondamental, tout est rattrapable.

Quelques conseils peuvent cependant aider à travailler sur la maladresse. Il est recommandé de bien dormir car un sommeil reposant permet au cerveau de se concentrer plus facilement. Il faut également réfléchir avant d’agir afin d’être en pleine conscience et mieux coordonné dans ses mouvements. Les sports collectifs peuvent notamment aider à se déplacer stratégiquement dans un espace, à viser juste ou à manipuler correctement des objets, par exemple une raquette.

Changer, un but, vraiment?

Mais il n’y a pas véritablement de remède miracle à la maladresse. Elle fait partie de nous et de notre personnalité, alors pourquoi changer ? Le corps tente souvent de s’exprimer par différents moyens tels que les mouvements, y compris manqués. En s’écoutant davantage, on s’ancre plus dans ce dernier et dans nos actes, nos paroles… Et parfois, de la maladresse peut naître les plus belles découvertes. Une légende raconte que la tarte tatin aurait été inventée accidentellement par Stéphanie Tatin en  faisant tomber par terre sa tarte aux pommes. Elle l’a servi à l’envers afin que personne ne remarque son erreur, c’est alors que la tarte tatin est née. Ce mythe démontre que parfois, la maladresse peut s’avérer utile et n’est pas uniquement un défaut. Que tout dépend du regard que l’on porte sur les choses, les actes, les évènements. À méditer… !

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