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© Vie Studio via Pexels

Ces deux textiles sont les plus polluants de nos gardes-robes

Barbara Wesoly

L’industrie de la mode est considérée comme l’une des plus polluantes au monde. Mais en dehors de l’impact de la production et de la fabrication, toutes les matières ne présentent pas le même impact écologique. Zoom sur les deux textiles les plus néfastes à la planète.

La mode est loin d’être un exemple à suivre en matière d’écologie et tout particulièrement la fast fashion, qui entraîne dans son sillage une production massive et constante. Comme l’expliquait Forbes France, on estime à 100 milliards le nombre de vêtements vendus chaque année, dont une bonne partie ne sera portée que trois ou quatre fois. Sachant que la production d’un t-shirt équivaut à 70 douches en terme de consommation d’eau et celle d’un jeans à 285, on peut aisémment imaginer l’impact négatif de cette surconsommation effrenée, en matière de durabilité. Et ce, sans même évoquer le transport des matières premières, l’énergie nécessaire à la fabrication, la pollution de l’eau, les produits chimiques employés et la nécessité de recyclage de nombre de ces pièces.

50 nuances de textiles polluants

Mais au-delà de ce constat, les textiles en eux-mêmes ne sont pas égaux, certains ajoutant encore leur pierre à l’édifice de la débâcle écologique. Deux matières sont ainsi pointées du doigt pour leur impact et, elles sont hélas parmi les plus utilisées de l’industrie.

  • Le polyester: cette fibre synthétique est en réalité dérivée du pétrole. Et si elle est appréciée pour sa résistance et son elasticité, ainsi que pour sa capacité à conserver des plis volontaires ou à supporter des motifs, elle est incroyablement polluante. En effet, en plus des combustibles fossiles qui le composent, le polyester sécrète aussi des microparticules de plastiques à chaque lavage du vêtement. Extrêmement polluantes, celles-ci finissent dans les océans, entraînant des dommages sur l’écosystème marin et les poissons. Or, le polyester représentant désormais plus de 80% des fibres synthétiques et plus de 50% des fibres textiles produites dans le monde, en raison de son faible coup, on imagine l’effet devastateur sur la planète.
  • Le coton non bio: on pourrait le croire moins polluant, sachant qu’il est naturel, mais ce n’est pas si simple. Le coton est en réalité le 3ème plus gros consommateur mondial d’eau d’irrigation après le riz et le blé. Sa production couvre environ 2,5% des surfaces cultivées mondiales, en engloutissant 25% des insecticides et 10 % des herbicides selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Et représente 40% de la production textile mondiale. Il faut aussi savoir qu’en cas d’utilisation de coton classique, après la récolte, ses fibres sont lavées, filées puis blanchies, notamment au chlore. Le blanchiment au chlore crée un produit appelé dioxine qui a des effets très nocifs sur l’environnement.

Comment changer la donne?

En évitant la surconsommation et l’appel des sirènes de la fast fashion, qui pousse à racheter et renouveller sans cesse. En se faisant certes plaisir, mais de manière consciente, avec des pièces plus rares ou parfois plus chères, mais plus durables. En étudiant l’origine des matières premières et les informations données par les marques quant à la provenance des textiles et au choix des matériaux et enfin en préférant aux textiles polluants, du lin ou de la laine biologique par exemple. Nous avons bien plus de pouvoir que nous ne l’imaginons, dans la détermination de ce que sera le monde et la mode de demain.

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