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Limérence, cette ““maladie de l’amour”” qui fait souffrir

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

L’amour est un sentiment puissant. Aimer, ça fait un bien fou, mais ça peut aussi faire du mal. Comme le dit l’expression, “quand on aime, on ne compte pas”, mais chez certains·es personnes, l’amour peut se transformer en obsession. Une “maladie de l’amour” qui a un nom: la limérence.

Le terme “limérence” a été introduit pour la première fois en 1979, par la psychologue américaine Dorothy Tenov, qui l’a employé dans son livre “Love and Limerence – the Experience of Being in Love” (“Amour et limérence – l’expérience d’être amoureux”). Elle la décrit comme un état psychologique proche d’un trouble obsessionnel compulsif, où une personne est obsédée par l’autre, le/la porte aux nues, au point que celle-ci devienne le centre de toutes ses attentions. L’être aimé peut être un compagnon ou une compagne, mais peut aussi très bien être une célébrité, un·e voisin·e ou un·e ami·e.

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Le/la limérent·e est aux prises avec des émotions extrêmement fortes qui peuvent parfois lui faire perdre le contrôle. Il ou elle ressasse, rumine et imagine moult scénarios à propos de l’objet de ses convoitises. Sauf que tout ce qui tracasse cette personne n’existe pas, tout se passe en réalité dans sa tête.

S’oublier soi-même

En tant qu’humain, il est normal d’être traversé d’une foule d’émotions, qu’elles soient positives ou négatives, mais lorsque celles-ci sont exacerbées au point de devenir des obsessions, et que la personne aux prises avec ces émotions commence à perdre le contrôle et à s’oublier elle-même, c’est à ce moment-là que l’on peut parler de limérence.

Stéphanie Brillant, auteure de “L’incroyable pouvoir de l’amour: faites-vous pousser des ailes”, citée par nos confrères du Vif, décrit le limérent comme “un chercheur d’or amoureux”. Pour elle ou lui, “l’autre n’est pas un être aimé, mais bien un objet de l’amour”, ajoute-t-elle. Cette personne vit presque uniquement au travers de l’autre, délaissant parfois ses propres besoins et sentiments. Selon la journaliste, “la limérence non maitrisée condamne à être malheureux en amour, car elle est comparable à un voyage qui n’a pas de finalité”.

Vaincre ses démons

Si vous vous reconnaissez dans cette description, rassurez-vous, ce n’est pas une fin en soi. Pour vaincre la limérence, la première étape est de prendre conscience du mal qui vous ronge, de ce qui vous fait souffrir. Ensuite, analysez les raisons pour lesquelles vous êtes en proie à ces sentiments et combattez-les. Tentez aussi d’effacer l’image idéaliste que vous avez de l’être aimé en pointant ses défauts, par exemple.

Une solution pour vaincre cette “maladie de l’amour”, c’est de trouver quelque chose qui vous plaît et n’appartient qu’à vous, comme un sport, une activité artistique ou manuelle. Bref, quelque chose qui vous rend heureux·euse. Car c’est là l’essentiel pour guérir: (re)devenir heureux·euse.

Si vous ne parvenez pas à vous en sortir seul·e, n’hésitez pas à solliciter un suivi psychologique. Tournez-vous vers un·e psychologue spécialisé·e dans les troubles obsessionnels compulsifs, par exemple.

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