“J’ai eu des mains aux fesses de la part de certains maires”. C’est dans une interview accordée à Téléloisirs que Marine Lorphelin, élue Miss France 2013, s’est exprimée pour la première fois sur le harcèlement qu’elle a subi.
Un sacre pas toujours rose
Une année à parcourir le monde telle une princesse entourée de paillettes et de multiples cadeaux: c’est ainsi que nous avons tendance à concevoir la vie d’une Miss France. Mais si cette expérience peut s’apparenter à un réel conte de fées, Marine Lorphelin, âgée de 19 ans lors de son sacre, confesse que le titre ne fut pas toujours simple à porter. Interrogée sur le mouvement #balancetonporc, Marine se confie et aborde les agressions sexuelles dont elle a été elle-même victime lorsqu’elle était la “plus belle femme de France”.
Miss France c’est quelqu’un qui appartient aux Français. Il y a vraiment certaines personnes qui le ressentent comme ça. Et oui j’ai eu des mains aux fesses par des maires de certains villages...
Des actes face auxquels la jeune femme explique avoir eu du mal à réagir, ne sachant pas comment concilier son rôle de personnage public et celui de femme. Une situation difficile à vivre quand on est si jeune et encore éblouie par ce nouvel environnement.
Je me suis sentie agressée dans mon intimité et je me suis sentie comme un objet et pas comme une femme respectée. Et la difficulté, quand on est une personnalité publique, est de se faire respecter tout en ne créant pas de scandale.
La jeune femme confie ainsi avoir opté pour des réactions discrètes afin de ne pas entacher l’image de Miss France: en lançant à son agresseur d’un regard bien noir ou alors en lui affirmant que “ce n’était pas la peine d’aller jusque-là”. L’étudiante en médecine a ensuite déclaré qu’elle “soutiendrait toujours les femmes à refuser un acte à tendance sexuelle”. Un témoignage qui s’ajoute à celui de Camille Cerf, Miss France 2015, qui s’était alors plainte de la “lourdeur” de certains hommes à son égard.
