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© Etam - Carole, Sabrina, Lydie, Anaïs, Angélique, Karine, Cindy, 7 muses inspirantes

Etam lance sa première collection de lingerie post-mastectomie

Justine Rossius

La marque Etam lance Yes!, sa première collection de lingerie post-mastectomie. Un projet qui vise à accompagner les femmes dans leur féminité même dans les épreuves de la vie.


En moyenne, le cancer du sein touche 1 femme sur 8 et ce, parmi toutes les générations de femmes. Alors Etam a lancé Yes!, une collection de lingerie pour les femmes qui ont subi une mastectomie. Une ligne raffinée et confortable — conçue avec 20 femmes concernées! — qui comprend de la lingerie et des maillots de bain. Les soutiens-gorge sont conçus sur une base de 4 formes pérennes, avec des poches intégrées qui peuvent accueillir des prothèses.  Niveau taille, les sous-vêtements seront disponibles du 36 au 44 et du bonnet A à E, selon les modèles. Et concernant les prix, il faut compter entre 29,99 € et 34,99 € les soutiens-gorge et de 29,99 € à 45 € pour les maillots de bain. La collection est déjà disponible sur le site d’Etam.

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7 femmes, 7 histoires


Pour cette première campagne, Etam a fait appel à 7 muses inspirantes, qui se sont prêtées à l’exercice de l’interview, évoquant leur rapport à la lingerie et à la féminité après l’opération. On vous fait les présentations?

Carole, 26 ans


« Avec la maladie, j’ai compris que c’était important de se sentir femme et de se sentir belle pour soi et non plus pour les autres... Ce n’est pas parce que on n’a plus de cheveux, qu’on n’est pas maquillée et qu’on a un sein en moins, qu’on n’est pas jolie... La beauté physique, c’est très subjectif. Aussi, il faut casser les codes. On n’a pas à être belle : on doit se sentir belle. Il faut arrêter de vouloir tous ressembler à la même chose ! Je pense que c’est important de s’affirmer, de croire en nous. »

Cindy, 35 ans


« J’ai déjà une fille de 7 ans. On m’a diagnostiqué le cancer quand elle avait 1 an. Donc, il n’était pas envisageable d’avoir un second enfant. Puis, je n’ai jamais lâché l’affaire car j’étais persuadée dans ma tête qu’il y en aurait un deuxième. C’est arrivé, 7 ans après, naturellement... Marcus est un « bébé miracle » ! Plein de choses ont découlé pour moi positivement de tout ça... J’ai essayé de sauter sur le trampoline et de m’envoler le plus haut possible. »

Lydie, 39 ans


« Je me suis dit : « pourquoi pas moi ? Même avec les rondeurs, mes tatoos, et un sein en moins, la différence peut être inspirante, on va essayer ! Passée la première étape de la maladie, on a envie de redevenir belle... On peut être belle avec un sein ou deux seins en moins. Après, il faut rester soi-même... Être différente, ça fait aussi avancer les choses ! Les tatouages, c’est une façon de s’approprier son corps... C’est mon mode d’expression. Ça fait partie de moi et ce sera ancré jusqu’au bout... Certains incarnent « l’avant », d’autres, célèbrent « l’après » comme les coccinelles, le diamant, la chouette, le mot « espoir » et la panthère qui signifie que je suis là et que je revis. »

Anaïs, 24 ans


« Mon yes c’est de continuer mes activités, mon travail, mes loisirs... Et toujours avec le sourire ! On apprend à découvrir son corps, à s’assumer. C’est un travail très personnel mais l’entourage compte énormément aussi ! J’ai été pas mal rassurée que ce soit par mon copain ou par ma famille et mes amis... Aujourd’hui, je me sens “nature” car sans prothèses. Il n’y a rien de “faux” et je me sens  très bien comme ça...  Je pense que je suis plus féminine qu’avant.  Avant, je n’avais que ce côté “sportive”… Donc, je ne me prenais pas trop la tête, c’était  pantalon-baskets... Et, aujourd’hui, le fait de ne plus avoir de poitrine, je n’hésite plus : je mets des grands décolletés... Par rapport à la féminité, je pense qu’il faut oser. On est en 2020 et je pense qu’on peut tout essayer ! »

Sabrina, 38 ans


« On est de plus en plus jeune à avoir un cancer du sein, à avoir moins de 40 ans et la lingerie n’est pas toujours adaptée. Les marques existantes ne sont pas très fun. On est hyper limité dans nos choix. C’est à chaque fois : on n’a pas le modèle ici, on n’a pas la taille, il faut commander, ce n’est que sur Internet... Et je me suis dit : en fait, on est invisible !... Si on ne fait pas de reconstruction, la lingerie actuelle nous condamne à être pénalisée dans notre féminité... Non seulement, on a subi des choses difficiles mais, en plus, on est oublié, c’est la double peine... Moi, je recherche une lingerie sexy et féminine... Fun, sexy et abordable ! Parce que la notion du coût, il faut aussi en parler... Toutes les femmes ne peuvent pas investir 70€ dans un soutien-gorge ou 90€ dans un maillot ! »

Angélique, 26 ans


« Il était important pour moi d’apporter un témoignage de ce qu’incarne l’après-cancer. Parce qu’on parle  beaucoup du dépistage du cancer et des traitements – ce qui est très bien !- mais on parle rarement de ce qui se passe après. De ces femmes qui restent avec une poitrine asymétrique ou complètement plate.  Parce qu’il y en a beaucoup qui ne se font pas reconstruire !... Il y a 1000 façons d’être féminine, d’être une femme. Et, donc, soyez créatives, soyez vous-mêmes ! »

Karine, 50 ans


« Après la mastectomie, il y a l’achat du premier soutien-gorge... C’est compliqué parce qu’il n’y a pas tellement de choix... La première fois qu’on achète une prothèse et un soutien-gorge, on est vraiment pas dans le plaisir. On est dans le travail : le boulot de la reconstruction... Compte tenu des spécificités techniques de ma lingerie, aujourd’hui, je suis à la recherche du confort et de l’adaptation à mon quotidien tant professionnel que sportif... Je ne suis pas très lingerie froufrou avec de la dentelle partout mais je recherche quand même quelque chose de féminin... Je pense que la collection Yes de chez Etam va permettre de rendre les choses un peu glamour. »

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Une collaboration avec MÊME cosmetics


Pour ce lancement, Etam a aussi noué un partenariat avec MÊME cosmetics, la première marque de soins dermo-cosmétiques dédiée aux personnes concernées par le cancer. Pour les mille premières pièces de la collection yes! commandées, Etam offre un vernis MÊME enrichi en silicium, qui renforce les ongles fragilisés par la chimiothérapie.

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